L’accueil chaleureux de Katmandou
Mardi 10 septembre 2013, nous quittons la Chine par avion pour rejoindre Katmandou, capitale du Népal.
Première image impressionnante alors que nous sommes encore en vol à pleine altitude, nous apercevons des sommets enneigés qui dépassent les nuages
L’atterrissage nous permet d’avoir un point vue sur la capitale népalaise. Ce qui saute aux yeux, c’est la hauteur des bâtiments… aucun grand building, mais juste des immeubles de 5 ou 6 étages à perte de vue.
A l’arrivée, après avoir reculé nos montres de 2 heures et 15 minutes, notre première mission consiste à obtenir notre visa. En effet, pour le Népal, le visa peut se faire facilement à l’arrivée. Pour cela, outre la fiche pour l’immigration remise dans l’avion, nous devons compléter un formulaire avec les informations habituelles (but de la visite, durée du séjour, adresse sur place, …). Il faut aussi fournir une photo d’identité et s’acquitter de 40$ (ou équivalent dans d’autres monnaies, mais pas en roupies népalaises) pour rester 30 jours.
Comme nous n’avons pas réussi à nous procurer des dollars en Chine, nous avions prévu de se procurer des dollars sur place. Ce n’est pas la meilleure option, mais cela nous a permis d’entrevoir la rigueur népalaise. Le hall des arrivées dispose d’un distributeur bancaire et d’un bureau de change. Malheureusement, le distributeur était en panne au moment de notre arrivée. Du coup, on nous à guidés vers un autre distributeur situé en dehors de l’aéroport. Pour sortir, nous avons laissé nos passeports au guichet qui s’occupe des visas. On a même croisé un autre touriste dans la même situation que nous, mais qui lui à pu sortir avec son passeport… du grand n’importe quoi.
Après avoir effectué notre retrait, nous avons fait marche arrière pour revenir dans le hall des arrivées, sans aucun contrôle de sécurité et en possession de nos bagages en soute que nous avons récupéré au passage. Nous avons ensuite changé nos roupies en dollars puis nous nous sommes remis dans la file d’attente pour obtenir nos visas.
Notre premier point de chute sera chez une personne contactée via couchsurfing. Nous prenons un taxi en lui indiquant les directives que nous avions afin de retrouver notre hôte. Ce premier trajet nous à permis de constater qu’on roulait à gauche au Népal, il va falloir faire gaffe en traversant ! Après un petit malentendu sur le lieu où devait nous déposer le taxi, notre hôte finit par nous trouver !
Il se prénomme Gokul, a 20 ans et est professeur en sciences. Lorsque nous arrivons chez lui, il nous présente ses amis proches qu’il appelle ses « frères » et « soeurs », ce qui au début, sera un peu confusant.
Notre hôte va ensuite jouer du madal, tambour népalais à deux faces.
Cela a pour effet de rameuter tous les voisins, il y aura rapidement une bonne trentaine de personnes à venir chanter et danser avec nous.
Ici tout le monde parle anglais, même les enfants. Du coup, on nous pose pas mal de questions… mais dès qu’un appareil photo est de sortie tout le monde prend la pose :
S’en suivra une expérience culinaire. Gokul nous prépare un plat typique du Népal, le dal bhat.
Dal signifie « lentilles » et bhat « riz ». Le plat contient donc du riz et une soupe aux lentilles, mais également d’un curry de légumes (et parfois une petite sauce épicée).
Le dal bhat ne se mange ni avec des couverts, ni avec des baguettes (et pourtant on maîtrise après pas loin de 2 mois en Chine), mais avec … les mains ! Voilà qui est assez déroutant :
Mais d’un point de vue gustatif, c’est très bon, notre hôte est un bon cuistot.
Bien repus, nous pouvons ensuite nous installer dans notre chambre à coucher, que nous partageons avec Taishi, un Japonais également hébergé par Gokul. Le confort est assez sommaire, mais nous ferons avec pour les 4 prochaines nuits.
Le lendemain, nous partons de bon matin à la recherche de l’ambassade indienne. En effet, nous devons nous occuper de faire notre visa pour l’Inde (le dernier à faire en avance !).
Quelques photos du quartier ou habite notre hôte :
En route, nous tombons sur l’ambassade de France, qui à l’air sacrément accueillante (on espère que ce n’est pas l’entrée principale)
Le fonctionnement a changé récemment, et nous avons été un peu surpris. Auparavant, la première visite servait juste pour l’envoi d’un télex en France, et il n’y avait aucune formalité à remplir. Maintenant il faut remplir un formulaire en ligne, fournir des photos et payer dès la première visite.
Nous nous sommes rendus compte de cela après avoir pris un ticket pour faire partie de la liste d’attente de l’ambassade. Mais en attendant que les personnes devant nous passent, nous avons pu nous rendre dans une boutique juste à côté de l’ambassade et faire nos formulaires et nos photos (attention, le format indien est spécifique) pour 500 roupies chacun, soit un peu plus de 3 euros.
En une heure, cela était réglé. Il nous reste à retourner à l’ambassade 5 jours ouvrés plus tard pour déposer le passeport et il faudra le récupérer le jour suivant. Si vous souhaitez avoir plus de détails sur ces formalités, vous pouvez consulter cet article.
Le reste de la journée sera donc consacré à la découverte de la ville, et force est de constater que Katmandou ne ressemble en rien à une ville chinoise.
Il n’a pas plu, ce sont simplement les égouts qui débordent…
On trouve plein de rickshaws un peu partout, et si vous n’êtes pas intéressés pour une course, vous pourrez souvent leur acheter de la drogue…
Nous tombons ensuite sur un temple comme il y en a plein partout ici :
Mais il y a une odeur forte et très désagréable dans les parages… et pour cause, une vieille carcasse de buffle traîne sur le sol, juste à côté
Nous passons ensuite à Durbar Square, place où se dressent plusieurs temples. L’entrée est supposée être payante pour les étrangers, mais nous passons entre les mailles des filets.
Nous faisons ensuite une pause déjeuner qui est l’occasion de déguster nos premiers naans.
Notre excursion nous mène ensuite dans le quartier touristique de Thamel qui est rempli de cafés, restaurants et boutiques de souvenirs ou d’équipements pour le trekking.
Notre conscience nous incite ensuite à tester la bière locale :
Le soir nous mangerons dans un restau local où nous prendrons un dal bhat à 100 roupies (0,75€). Et il faut savoir qu’à ce prix là, on peut se faire resservir à volonté, le tarif est imbattable !
Puis, non sans peine, nous retrouverons la route pour rentrer chez Gokul.
Le lendemain, 12 septembre, c’est jour de grève générale ! Pas de transports locaux, peu de boutiques ouvertes… reste accessible tout ce qui est là pour les touristes. Du coup notre hôte est dispo pour nous faire visiter la ville. Gokul commence la journée en nous interprétant des standards locaux sur sa guitare désaccordée.
Ensuite nous allons voir le site bouddhiste de Bodnath et son fameux stûpa. Nous avons du nous acquitter d’un droit d’entrée de 150 roupies, alors que notre ami japonais est passé gratos, parce qu’il ressemble soi-disant à un népalais… qui eux ne payent pas l’entrée
Nous y prenons notre déjeuner, des momos (sorte de raviolis fourrés à la viande ou aux légumes), et partons ensuite vers un autre site, le temple Hindou de Pashupatinah. Cette fois-ci, le prix de l’entrée est fixé à 1000 roupies, soit 7,5€ (encore une fois, notre ami nippon passera entre les mailles du filet).
Aux abords du temple, on retrouve quelques singes, mais cette fois, il n’ont rien à nous voler !
La visite se poursuit, l’ensemble est assez grand :
Mais la partie la plus impressionnante de la visite est la crémation en plein air selon les rites hindous :
La soirée est ensuite marquée sous le signe de l’échange culinaire. Nous avons proposé à Gokul et à ses amis de leur cuisiner un plat « à la française », enfin on fera avec les moyens du bord.
Malgré la grève, le plus grand supermarché de la ville est ouvert, nous y faisons un tour et voyons ce que nous pouvons concocter. Comme il n’y a ni escargots, ni cuisses de grenouilles, nous avons simplement décidé de cuisiner des pâtes, mais avec quand même de la french touch :
Outre ce paquet d’emmental, nous achetons de la sauce tomate et quelques assaisonnements… ainsi que de la bière.
C’est maintenant l’heure de passer aux fourneaux. Evidemment, cela se fait avec les moyens du bord et dans la pénombre, car comme tous les jours nous avons droit à 2 heures de coupure d’électricité à l’heure du repas, pratique :
Le résultat est quand même à la hauteur de nos espérances, ça a le goût de pâtes de chez nous !
Les népalais ont eux plus ou moins apprécié notre cuisine… on nous a notamment reproché d’avoir mis trop de fromage, mais vu le prix du sachet on a préféré tout mettre ! Nous en tous cas, on a adoré.
Pour la suite, il a fallu faire la vaisselle dans les sanitaires, expérience assez inhabituelle, mais qui a eu le mérite de faire rire une voisine qui a du trouver drôle de voir 2 français et 1 japonais récurer la vaisselles dans ses WC !
Puis sous l’effet de la bière, la soirée s’est enflammée :
Cette expérience nous a bien plus, nous avons passé un très bon moment, à renouveler !
Mais dans l’immédiat, il faut aller se coucher, toujours en bonne compagnie :
Le jour suivant, nous arpentons les rues de Katmandou et passons dans la rue la plus occidentalisée de la ville et nous y retrouvons la plupart des boutiques et fast-food de chez nous (même si le Népal fait partie des quelques pays où Mc Donalds ne s’est pas implanté) :
Par contre pour ce qui est d’enterrer les lignes électriques, cela n’est pas encore à l’ordre du jour.
Et lorsqu’il y a à nouveau une coupure de courant, on s’éclaire à la bougie
14 septembre, nous partons de chez Gokul la tête bien remplie pour poser nos bagages dans l’auberge alobar1000 située dans le quartier touristique de Thamel.
Nous partons ensuite nous promener sans but précis…
Le lendemain midi, nous mangerons avec Alice et Niels. Alice est une française en stage à l’auberge. Elle bosse dans le management et est chargée d’améliorer le fonctionnement de l’auberge en terme de gestion, et à priori c’est un sacré chantier !
Niels lui est un belge qui voyage à vélo. Il vient de passer 3 mois à parcourir le Népal et il part maintenant (avec son vélo, mais en avion) pour rejoindre un ami à Bangkok.
Nous mangeons dans un resto indien très bon marché, le Western Tandori, situé juste à côté de notre auberge. En général un repas ici nous coûte entre 0,5€ et 1€ (si on se fait plaisir).
L’après midi, nous nous rendons au temple des singes, dont le vrai nom est Swayambhunath. Il s’agit d’un temple bouddhiste situé à l’est de la ville.
D’entrée nous constatons que son surnom n’est pas usurpé, les gens sont plus occupés à prendre les singes en photo plutôt qu’à grimper les nombreuses marches :
Pour éviter que les touristes ne fassent demi-tour, il faut payer son droit d’entrée (250 roupies) en haut des marches, futé !
De là haut, on dispose d’un bon point de vue sur Katmandou :
Quelques photos de là haut, sous l’œil du stûpa :
L’endroit est plutôt calme et très agréable à visiter, cela nous sort du vacarme permanent de la ville
Attention néanmoins à ne pas trop approcher les singes qui vous feront bien sentir si vous les dérangez :
Nous attendons sagement jusqu’au coucher du soleil :
Lundi 16, nous quittons temporairement Katmandou et prenons un bus vers Bhaktapur, ville située à 13 kilomètres de la capitale. Pour accéder à cette vieille ville, nous devons nous acquitter d’un droit d’entrée de 1150 roupies.
Le centre de cette ville est bien calme car fermé à la circulation pour tout ce qui possède plus de 2 roues. L’ambiance est donc un peu plus paisible ici.
Nous commençons notre visite par le Durbar Square, la place principale.
Ensuite, nous nous promenons dans les ruelles de la ville. Nous y trouvons plein de temples et sanctuaires dédiés à Shiva, Vishnou, Ganesh et bien d’autres divinités hindoues.
Il y a également quelques façades plutôt jolies, des étangs plutôt pas jolis, et des autochtones plutôt sympathiques
La pause déjeuner se fera en dehors de la vieille ville, dans un petit restau un peu crado, mais pratiquant des tarifs ultra concurrentiels, 40 roupies l’assiette de momo, c’est imbattable !
Ensuite, nous regagnerons tranquillement Katmandou…
Le lendemain, la première corvée du jour consiste à aller déposer nos passeports à l’ambassade indienne. Rien de compliqué, mais quand même 2 heures d’attente pour cette simple formalité.
Nous déjeunons ensuite dans un restaurant coréen, histoire de changer un peu de saveurs :
Ensuite nous allons au « Tourism board office » pour faire nos permis de trekking et nos « TIMS » qui sont deux documents indispensables pour aller faire du trekking dans les Annapurnas. Seulement, comme nous n’avons pas nos passeports, nous ne pourrons faire que le permis de trekking. Ce permis coûte 20$ par personne.
Nous nous dirigeons ensuite vers Patan, au sud de Katmandou. Nous y allons à pieds.
Encore une fois, la visite est payante pour les étrangers. Le prix est fixé à 550 roupies.
Comme la veille, nous verrons beaucoup de petits temples
Le Durbar Square est ici très fourni en temples, ce qui le rend assez impressionnant.
Puis nous tombons par hasard sur un concert gratuit en plein air. Plusieurs groupes composés de jeunes artistes se succèdent, ils alternent entre chansons népalaises et reprises de chanson plus connues.
Nous rentrons en bus, puis dînons dans un restau Israélien cette fois-ci. D’ailleurs avec nos barbes, beaucoup de gens nous prennent pour des Israéliens… bref, nous dégustons avec plaisir un bon houmous.
Mercredi 18 septembre, nous allons à l’ambassade d’Inde pour récupérer nos passeports. Cette fois-ci cela se fait en 2 minutes. Nous avons nos visas indien, c’est une bonne chose de faite !
Nous prenons ensuite la direction de Durbar Square car on nous à indiqué qu’il y avait des festivités. Les rues sont noires de monde.
A l’arrivée, la foule est nombreuse, mais les festivités sont terminées…
Pas grave, nos estomacs nous redonnent le sens des priorités. Nous nous restaurons dans un endroit « pour occidentaux »
Nous nous lançons ensuite dans une partie de scrabble ! Nous optons pour l’anglais ce qui met en avant notre niveau plus que moyen, difficile de faire des mots de plus de 4 lettres…
Le jour suivant, l’événement de la journée est l’arrivée de notre deuxième invité d’honneur. Il s’agit de Ronan, le frère de Jez. Il nous rejoint pour faire avec nous le trek dans les Annapurnas. Il arrive les bras chargés de cadeaux !
Tout cela est comestible, des bons biscuits venus de Bretagne. Merci à la famille de Jez pour cette attention.
Nous retournons, comme la veille, à Durbar Square, mais cette fois-ci nous tombons sur les festivités !
Il semble que la fête soit en l’honneur de Kumari, déesse représentée par une petite fille.
Nous prenons un dernier dîner dans notre restau indien préféré avant de quitter la ville. En effet, le lendemain, nous prendrons la route de Pokhara avant de nous lancer à l’assaut des Annapurnas !
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