Vers l’infini et au delà… en passant par 5 416 mètres d’altitude

Vendredi 20 septembre, debout à 5h30 pour aller en taxi à la station de bus locale d’où nous prendrons un bus pour Pokhara.

Après avoir négocié le prix à 400 roupies/personne (au lieu de 500) et tourné en rond pendant une heure afin que le mini-bus soit bien plein nous prenons la route à 8 heures du matin.

Du coup à bord c’est dégustation de gâteaux bretons et français (ramenés la veille par Ronan) :

Notre minibus plutôt confortable :

Il faut 5 heures de trajet pour aller à Pokhara (c’est plus rapide que le bus à touristes) et le trajet, qu’on nous avait vanté comme éprouvant et dangereux, est en fait plutôt agréable à vivre.

Nous prenons ensuite nos quartiers à Lake side (endroit touristique de Pokhara où sont regroupés les hôtels et restaurants) dans une auberge dont nous ne verrons pas la couleur car nous sommes relogés dans un hôtel pour cause de travaux. A priori on est censé avoir gagné en qualité mais ça on ne le saura jamais !

Notre hôtel, sympa mais cher :

L’après midi sera consacrée à la réalisation du TIMS et à l’achat des dernières affaires pour le trek. Le TIMS c’est une carte de sécurité (à 2000 roupies – 15 EUR – quand même !) que l’on doit obtenir pour trekker au Népal. On donne notre itinéraire, personnes à contacter en cas de problème,…

Pokhara :

vue sur un sommet à plus de 8 000 mètres depuis la ville :

on se sent déjà tout petit !

et les préparatifs pour le lendemain avec une cargaison de barres énergétiques arrivées tout droit de France :

La nourriture étant assez chère sur le trek, tout le monde nous a conseillé d’emmener des « snacks » avec nous, ça sera toujours ça de moins à payer (et à monter pour les ânes) sur le trajet.

Notre itinéraire de 12 jours pour le trek du circuit des Annapurnas est basé sur le programme du Lonely Planet et celui de destinaterre.net (que nous aimons bien copier !). Parcours très classique (de Besi Sahar à Jomson en 11 étapes) que nous allons modifier légèrement au fur et à mesure des étapes. De toute façon tout le monde fait quasiment la même chose et on croisera les mêmes personnes de jour en jour.

Nous sommes fin prêts pour aller défier les Annapurnas !

 

Jour 1 : de Besi Sahar (760 mètres d’altitude) à Ngadi Bazar (930 mètres  d’altitude) : 4h20 de marche

Samedi 21 septembre, 1er jour,  c’est lever à 5 heures du matin (on apprécie toujours ces moments !) pour prendre le bus à 6h30 qui va nous emmener à Besi Sahar. Nous commençons notre trek du circuit des Annapurnas par 5 heures de bus. Le trek ne commençant pas directement à Pokhara il faut rejoindre « la ligne de départ » par un bus local (500 roupies/personne) qui nous emmène au début du parcours « officiel ». De Besi Sahar il est ensuite possible de continuer avec une jeep (pour ceux qui veulent gagner 2 jours de marche) mais nous avons choisi de commencer notre trek dès ici car nous sommes courageux. Après avoir pris un bon déjeuner dans la ville et fait tamponner nos permis de trek nous pouvons enfin nous lancer vers midi à l’assaut des montagnes !

Nous commençons notre trek ici, à la sortie de la ville de Besi Sahar qui se trouve à 760 mètres d’altitude :

On procède aux derniers réglages de sac à dos et autres lanières :

Vous pouvez admirer nos installations très professionnelles !

On a décidé de se passer de nos gros sacs à dos (expérience des 4 jours de marche en Mongolie qui nous avaient défoncé le dos) au profit de petits sacs légers mais plutôt light. Il a donc fallu rogner sur le confort et les tenues de rechange ! (en gros nous allons la jouer un peu crados).

Sous un soleil de plomb et une chaleur étouffante nous avalons nos premiers kilomètres dans un cadre verdoyant en traversant des petits villages et, au final, sans quasiment croiser aucun marcheur. Les gens préfèrent prendre une jeep pour éviter les premiers jours qui se passent principalement sur la route (ou plutôt sur une piste défoncée où circulent des camions, jeep et autres bus).

L’état des troupes est au beau fixe :

Le chemin ne présente aucune difficulté pour le moment, exception faite de la chaleur tropicale qui y règne. Par contre, il est vrai, comme beaucoup de trekkeurs le mentionnent, que le début du parcours perd beaucoup en charme. Sur les deux premiers jours nous aurons le droit de croiser beaucoup de camions de chantier. Les chinois ont investi les lieux pour réaliser des grands travaux qui sont entrain de défigurer la montagne. Au programme : construction de nouvelles routes, creusage de tunnels interminables, construction de centrales Hydro-électriques. On se demande comment tout cela va se terminer ?

Malgré cela le chemin reste encore tout à fait calme et est plutôt plaisant.

Au cours du trek nous allons traverser pas mal de ponts de singe (nous longeons pendant très longtemps des rivières) :

La faune locale est haute en couleur :

Arrivés à Ngadi Bazar (930 mètres d’altitude) après 4 heures de marche nous nous arrêtons dans la première guesthouse qui tombe sur notre chemin. Racolés comme il se doit par les propriétaires, nous négocions la chambre gratuite contre le dîner et petit-déjeuner chez eux.

Il est de coutume de ne pas payer pour les chambres (qui sont majoritairement très sommaires et à un prix dérisoire – 100 roupies/personne) si on prend le repas dans le lodge. Les prix sont excessivement élevés tout le long du trek par rapport au coût de la vie au Népal. Lors de ces 11 jours nous essaierons de prendre parmi les plats les moins chers (environ 200 – 250 roupies pour des pommes de terre, des pâtes ou du riz) et un petit déjeuner qui tourne aux alentours des 200 roupies (pancake plus thé). Il faut voir aussi que les prix augmentent continuellement au fil des jours mais il est toujours possible de trouver à manger pour des prix « raisonnables » (maximum 300 roupies pour un plat le moins cher vers le sommet).

Pour cette première auberge, pour 3 personnes, notre addition s’élève à 1500 roupies pour l’hébergement (gratuit donc), dîner et petit-déjeuner. Nous avons un budget de 1300  roupies (10 EUR) par jour et par personne. C’est suffisant si vous ne flambez pas (bières très chères par exemple) pour 3 repas par jour avec dessert (de temps en temps) et en négociant l’hébergement.

C’était le petit point budget pour ceux qui se posent des questions avant de partir (ce qui était notre cas !).

Jour 2 : de Ngadi Bazar (930 mètres  d’altitude) à Jagat (1 300 mètres d’altitude) : 8h30 de marche dont 1h30 de pause déjeuner

Début de journée avec vue sur les sommets depuis notre guesthouse…

La vie en trek est rythmée par le soleil. Le soleil se couchant vers 18 heures et se levant très tôt (vers 5 heures du matin) nos journées commenceront en général assez tôt (lever vers 6h30 et départ vers 8h) pour finir vers 16h30/17h30 en moyenne. Le dîner a lieu en général vers 18h/19h et c’est dodo à 20 heures, en général bien fatigués par toute la marche effectuée.

Départ à 8 heures où un barrage tendue par des gamines nous ralentira (pas plus de quelques minutes, rassurez vous !)

Elles enlèvent le morceau de tissu qui barre la route si nous leurs donnons de l’argent… non mais oh, on croit rêver ! C’est donc en forçant le passage que nous finirons par passer. Ce n’est pas rare que les enfants des villages quémandent de l’argent ou des photos (contre de l’argent) aux touristes de passage.

Il fait toujours aussi chaud, malgré le passage des 1 000 mètres d’altitude, et nous ne sommes pas les seuls à souffrir sur la route. Un groupe de 3 (un norvégien, un anglais et un chinois) que nous avons rencontré la veille peine aussi sur le chemin… ils ne sont pas non plus aidés par toutes les pauses « défonce au haschich » qu’ils font régulièrement. D’ailleurs le Népal c’est très libre et fumer de l’herbe lors du trek est courant, les auberges en proposent mêmes !

La journée est toujours aussi verte, les champs de riz sont nombreux (ceux de marijuana un peu moins quand même) :

Un village traversé :

Silence, ça pousse !

Il fait beau et ça monte régulièrement :

La pause déjeuner nous permettra de prendre un peu de repos à l’ombre… lui aussi il confirme que ça fait du bien

Nous ne voyons toujours pas grand monde sur la route, les gens sont plutôt dispersés :

Pas mal d’ânes toutefois qui font les liaisons entre les villages. De véritables esclaves les pauvres.

Pause de 16 heures :

une petite barre et ça repart…

village de Jagat où nous allons passer la nuit.

Bonne auberge avec une douche chaude où nous serons seuls. 1390 roupies pour l’hébergement et dîner plus petit-dej’ pour 3 personnes :

 

Jour 3 : de  Jagat (1 300 mètres d’altitude) à Bagarchap (2 160 mètres d’altitude) : 9h de marche dont 1h45 de pause déjeuner

Grosse journée de marche avec pas mal de dénivelé, mais on avait les bonnes jambes, les bonnes sensations comme dirait l’autre. Départ à 7h30, nous sommes matinaux !

Toujours de la montée au programme, les paysages changent au fur et à mesure.

Programme sans accroc, nous montons régulièrement sur des chemins plus ou moins faciles.

La faune locale se la coule douce…

pendant que d’autres s’échinent sous un soleil généreux :

Peu avant la pause de midi, nous entrons dans le « comté » de Manang.

Avec une pause repas sous le soleil dans un petit village charmant :

L’après midi nous reprenons la marche dans la vallée qui est surplombée par des montagnes de plus en plus hautes.

Arrivés à 16h30 à Bagarchap nous prenons possession d’une guesthouse située à la fin du bourg, histoire d’être plus tranquille et éviter les « troupeaux » de voyageurs isaréliens qui sont très nombreux au Népal.

Les pancakes sont bons :

mais certains habitants auraient été mieux dans la nature plutôt que dans les toilettes/douches :

2 060 roupies pour 3 pour toujours la même formule (dodo + 2 repas).

Jour 4 : de Bagarchap (2 160 mètres d’altitude) à Bhratang (2 850 mètres d’altitude) : 9h de marche dont 1h45 de pause déjeuner

Deuxième journée de suite à 9 heures de marche mais cette fois-ci nous ne sommes partis qu’à 8h45 du matin. C’était censé être une journée plus cool !

Je vous laisse deviner le programme… de la montée et encore de la montée, en alternant toutefois les paysages.

avec des portions bien raides qui font mal aux jambes (surtout pour Romain) et souffler fort :

Nous faisons notamment un grand détour par des zones boisées :

A priori c’était plus raide mais plus court, en réalité il se pourrait bien que ça soit plus raide et plus long que le chemin qui suit la route. En effet il est souvent possible de prendre une alternative à la route (chemin qui s’appelle hiking trail), c’est plus joli, plus sauvage et souvent moins long mais avec des dénivelés plus importants.

L’après midi ça sera plus couvert au niveau du temps avec quelques petites averses, mais rien de bien méchant.

On avait prévu de s’arrêter à Manang, la grosse ville du coin, mais étant en avance nous avons poussé au village suivant en espérant trouver quelque chose de moins touristique et plus typique. Raté ! Il n’y avait qu’une seule guesthouse, proposant des tarifs excessifs avec une patronne pas sympa du tout qui nous a complètement snobé car nous avons voulu négocier le tarif de la chambre. La fin de journée approchant nous avons du marcher d’un bon pas pour faire les 1H15 de marche supplémentaire qui nous séparait du village suivant, Bhratang. Guesthouse glauque et froide – sans électricité avec un seul point d’eau dans le jardin – mais accueil plus sympa. De toute façon, il n’y avait que celle là et la nuit tombant nous n’avons pas eu le choix.

A 2 800 mètres d’altitude il commence à faire froid et l’ambiance était un peu lugubre ce soir là.

mais cuisine au feu de bois !

1 560 roupies pour l’hébergement (que nous avons du payer) plus dîner et petit-dej.

 

Jour 5 : de Bhratang (2 850 mètres d’altitude) à Nawal (3 657 mètres d’altitude) : 9h de marche dont 1h30 de pause déjeuner

5ème journée de montée et ça commence à se voir sur l’altitude qui commence à devenir importante. A partir des 3 000 mètres le paysage change nettement par rapport aux jours précédents. Fini les forêts, place à des étendues plus désertiques. On change de décor et ce n’est pas pour nous déplaire, l’ambiance devient « solennelle ».

Puis les 3 000 mètres sont franchis :

Pause déjeuner à Upper Pisang, petit village qui surplombe la vallée. Nous avons choisi de prendre le chemin de trek qui nous éloigne de la vallée et de la route pendant plusieurs jours. C’est nettement plus compliqué mais plus sympa et la vue est meilleure sur les sommets alentours.

Sommets qui atteignent entre 7 000 et 8 000 mètres d’altitude, nous ne nous y risquerons pas !

L’après midi est agréable et le chemin relativement plat jusqu’au village de Ghyaru.

Mais pour accéder à ce petit bourg, il faut monter quasiment pleine pente un dénivelé de 600 mètres. En plein soleil, ça souffre un peu !

L’occasion de prendre la pose.

Arrivés en haut c’est très venté donc nous ne nous attardons pas et décidons de pousser jusqu’au prochain village, Nawal.

Nous découvrons les habitants des lieux :

Chemin vers Nawal, un peu plus simple que pour grimper à Ghyaru.

Village de Nawal :

Nous tombons sur une guesthouse sympa où nous resterons jusqu’au lendemain midi :

 

Jour 6 : de Nawal (3 657 mètres d’altitude) à Bhraka (3 439 mètres d’altitude) : 8h de marche dont 2h de pause déjeuner

Décroissance de l’altitude mais ce n’est pas pour autant que nous ne sommes pas grimpés !

En effet, étant un peu en avance sur le planning nous avons décidé de faire le matin une petite excursion à 4 200 mètres d’altitude puis de redescendre pour mieux s’acclimater.

A partir de Nawal nous sommes allés voir les chutes d’eau de Chulu, surtout l’occasion d’avoir un joli point de vue sur la chaîne des Annapurnas.

Départ à 7h30 de la guesthouse pour s’enchaîner environ 600 mètres de dénivelé positif mais ça vaut le coup d’œil. Nous avons la chance d’avoir un soleil magnifique dès le lever du jour :

La fille du patron de la guesthouse jouant avec le chien :

et c’est parti pour un peu de montée !

La pente est raide mais les paysages sont magnifiques, les plus jolis depuis le début du trek.

L’occasion de faire pas mal de photos.

La vue est imprenable !

Nous continuons notre randonnée pour arriver aux chutes d’eau… qui ne sont clairement pas l’attrait principal ce matin là :

puis une pause bien méritée une fois arrivé en haut

avant de redescendre et se faire quelques frayeurs :

De retour à l’auberge à 11h nous prenons le déjeuner là bas puis mettons le cap, dans l’après midi, sur Bhraka.

2 475 roupies pour 3 pour l’hébergement plus dîner, petit-déjeuner et déjeuner.

Pause « on mets les doigts directement dans le pot de beurre de cacahuète » :

Village de Bhraka :

Nous trouvons une guesthouse aux prix raisonnables avec un gentil petit serveur qui dit oui à tout… et notamment oui aux chambres gratuites. C’est génial. Ce qui l’est un peu moins c’est notre pote le rat qui viendra nous rendre visite dans la chambre… surement le cousin de Ratatouille puisqu’il faisait des allers-retours entre la cuisine et la salle à manger.

Jour 7 : Bhraka (3 439 mètres d’altitude) via le lac gelé (4 600 mètres d’altitude) : 5h de marche

Aujourd’hui nous restons à Bhraka, c’est notre journée d’acclimatation. Mais pas question de rester glandouiller pour autant, puisque nous avons prévu 1200 mètres de dénivelé positif, rien que ça ! Départ à 7h15 de l’auberge pour une montée bien raide sous un soleil de plomb qui va faire souffrir les organismes !

Nous avons la chance d’avoir beau temps au début avec une vue dégagée, ça se couvrira dans la matinée (comme très souvent en fait).

La pente étant assez forte nous atteignons très vite des altitudes inconnues pour nous.

Une fois de plus la vue est magnifique, nous en prenons plein les yeux.

Ayant dépassé allègrement les 4 000 mètres d’altitude, Ronan et Romain ont des apparitions de maux de tête (significatifs du mal d’altitude) avec de plus en plus de difficultés pour respirer. A chaque pas, il faut faire nettement plus d’efforts pour avancer. Ça promet pour les prochains jours.

Après plus de 2 heures d’effort nous atteignons le lac gelé (et son petit frère) qui est tout, sauf gelé.

Une fois de plus, une pause s’impose !

Les aigles passent tout près

Après avoir repris nos esprits pendant une petite heure nous redescendons dans la vallée. Descente technique, très abrupte et ça glisse beaucoup. Au final, on préfère quand ça monte.

Heureusement le cuisto de l’auberge cuisine des bons pancakes :

L’après midi ça sera repos total par contre, la descente nous a pas mal épuisés. Malgré la présence du rat nous avons décidé de rester à l’auberge.

 

Jour 8 : de Bhraka (3 439 mètres d’altitude) à Ledar (4 200 mètres d’altitude) : 6h20 de marche dont 1h de pause déjeuner

Nous partons à 9h de l’auberge, départ différé suite à un différent avec l’auberge. Le petit jeune qui nous avait dit que les chambres étaient gratuites a retourné sa veste au moment de l’addition. Suite à un coup de pression de ses patrons nous devions finalement payer les chambres. Hors de question ! il a bien fallu 30 minutes de « négociations » en élevant la voix pour finalement repartir avec ce qu’on nous avait promis. Au total addition à 5100 roupies pour 2 nuits, 2 petits déjeuner, 2 dîners et un déjeuner.

Départ sous la pluie :

Hélicoptère qui s’en va peut-être secourir quelques touristes égarés :

Journée classique de marche avec un temps moyen mais des paysages toujours sympas. L’altitude donne (toujours) le souffle court.

Des yaks font les équilibristes

L’après midi offre, une fois de plus, de très jolis paysages.

Des grands Bharals (ou moutons bleus de l’Himalaya) :

Arrivée sur Ledar :

Il n’y a que 2 guesthouses, avec l’altitude le choix se fait moindre. Il n’y a pas d’électricité et il faut aller dans le fond du jardin pour trouver un filet d’eau (que les locaux laissent couler en permanence… ça n’a pas l’air d’être un problème ici).

Romain tombera malade pendant la nuit, le mal des montagnes fait son effet avec ses maux habituels. Mais heureusement l’auberge sert des pancakes qui ressemblent comme deux gouttes d’eau à des crêpes bretonnes, un vrai régal.

3 720 roupies pour l’hébergement (que nous devons désormais payer) plus dîner et petit-dej’.

Jour 9 : de Ledar (4 200 mètres d’altitude) à Thorung High Camp (4 833 mètres d’altitude) : 7h de marche dont 3h10 de pause déjeuner

Journée très difficile pour Romain puisque malade la nuit. Prise de Diamox pour diminuer les effets du mal de tête.

Lever de soleil sur Ledar :

Nous montons vers le camp de base de Thorung La (le passage à plus de 5 000 mètres) qui constitue l’ultime étape avant le sommet. Une fois de plus ça monte bien.

Après plus de 2 heures de marche nous arrivons à Thorung Phedi :

Grosse pause déjeuner ici, l’altitude commençant à devenir très importante. Romain étant toujours souffrant nous hésitons à monter au camp suivant (300 mètres plus haut), ce qui nous simplifierait la tâche pour le lendemain.

Finalement nous nous décidons à essayer de gravir les 300 mètres manquants, quitte à redescendre dormir au camp si ça se passe mal.

La montée est extrêmement abrupte :

Il aura fallu quasiment 1h30 pour faire les 300 mètres de dénivelé mais nous arrivons finalement à 4 833 mètres au Thorung High Camp. Ce soir nous dormirons plus haut que le Mont Blanc !

La logique voulant qu’il ne faut jamais dormir au point le plus haut de la journée, nous faisons une petite randonnée sur le sommet qui surplombe le camp.

Au camp de base, c’est ambiance séjour à la neige. Il fait plutôt très frais, tout le monde est en doudoune, bonnet, vêtements de rando chauds et fluos.

2 960 roupies pour l’hébergement, dîner et petit-déjeuner du lendemain.

Jour 10 : de Thorung High Camp (4 833 mètres d’altitude) à Muktinath (3 760 mètres d’altitude) via Thorung La Pass (5 416 mètres d’altitude) : 9h de marche dont 1h30 de pause déjeuner

C’est le grand jour ! Quasiment tout le monde part du camp de base vers 4h30 du matin. Lampes frontales sur la tête, en file indienne dans une nuit noire, effectuant chaque pas avec gravité, nous avons l’impression d’être sur une autre planète. Nous avions prévu un départ vers 5h30 du matin, au lever du soleil. Malheureusement c’est Ronan qui est tombé malade pendant la nuit. Mal de l’altitude également pour lui. Du coup nous laissons passer la foule, attendant de voir s’il pourrait aller mieux. Nous décidons finalement de tenter l’aventure vers 7h du matin sous un temps hivernal :

Nous passerons la matinée sous la neige !

Romain ayant passé la journée d’hier à souffrir, ça sera aujourd’hui au tour de Ronan. Nous avons 600 mètres de dénivelé positif à avaler avant d’atteindre le passage du sommet. Il faudra 3 heures de marche pour atteindre le sommet dans une ambiance lunaire.

Puis finalement la délivrance arrive. 5 416 mètres d’altitude. Nous l’avons fait !

Pour la vue il faudra repasser par contre. Nous immortalisons l’instant en restant une demi-heure au sommet :

et les 3 ensembles :

certains ne sont pas effrayés par le froid en tout cas.

Puis c’est une longue descente qui nous attend. Plusieurs heures pour rejoindre Muktinath, première ville de l’autre côté du col.

Chemin pas facile avec des pentes assez raides, des pierriers,… ça casse les pattes.

Arrivés à 16h à Muktinath, nous sommes bien contents d’en avoir fini, nous retrouvons également des températures « de saison ».

1 665 roupies avec la même formule que d’habitude.

Jour 11 : de Muktinath (3 760 mètres d’altitude) à Jomson (2 720 mètres d’altitude) : 8h30 de marche dont 1h20 de pause déjeuner

Nous aimons bien l’alternance puisque cette nuit c’est Jez qui tombera malade. Plutôt à cause de la bouffe que de l’altitude.

Dernière journée de marche, avec beaucoup de vent, quelques montées mais surtout de la descente. Route moins jolie que les jours précédents, pas mal de bus le long de la route également.

Nous sommes obligés de longer des vallées avec un revêtement pas terrible qui casse les jambes, cette portion a beaucoup moins d’intérêt que les jours précédents.

Et nous retrouvons la civilisation… ou presque :

Notre trek se termine à 16h40, heure de notre arrivée à Jomson. Que de kilomètres parcourus en 11 jours, que de dénivelés avalés mais également que de belles images en tête.

Le lendemain nous prenons un bus pour Pokhara. Bus direct de Jomson à Béni qui part à 7h du matin (1 400 roupies/personne !). Nous arriverons à Béni à 16h40 pour enchaîner directement sur un minibus pour Pokhara (arrivée vers 20 heures pour 320 roupies/personne).

Journée beaucoup moins charmante que les précédentes puisqu’elle sera passée entièrement dans le bus. Au programme : secousses intensives dans tous les sens, sauts de cabri,…

Il aura fallu descendre du bus pour l’aider à passer un bourbier, serrer les fesses plusieurs fois quand on saute jusqu’au plafond et ne pas trop regarder quand les roues se rapprochent du précipice.

Nous retournons à notre auberge à Pokhara pour passer une bonne nuit réparatrice. Le lendemain sera consacré au rangement, préparation du départ vers l’Inde et fêter la fin du trek ainsi que le départ de Ronan.

Nous passerons la soirée au bord du lac de Pokhara à boire quelques verres pour arroser tout ça !

Le lendemain matin, Ronan partira tôt pour prendre le bus de Katmandou tandis que Jez et Romain s’accorderont une journée de repos de plus à Pokhara.

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