Uyuni : Le Salar de la peur

17 février 2014. Nous arrivons à Tupiza à la mi-journée après quelques heures de bus. Initialement nous sommes venus ici pour réserver un tour vers le salar d’Uyuni.

Après avoir posé nos sacs à l’auberge, nous irons manger dans le plus grand restaurant de la rue principale, nommé Alamo. D’ailleurs cette ville a des allures de ville du far-west. C’est plutôt bon, pas trop cher pour la ville et la déco plait pas mal à Romain.

Nous irons ensuite nous promener dans la ville. Au final rien d’exceptionnel, mais l’ambiance de ville de bout du monde nous plait bien.

Au passage nous prenons des renseignements sur les tours pour le salar d’Uyuni. Puis nous retournons à l’auberge qui se nomme Pedro Arraya.

L’auberge est plutôt sympa, mais le gérant est un peu antipathique. Dans le dortoir nous ferons la connaissance de nos colocataires : Julie et Mathilde, 2 françaises – Jorge, un Urugayen, – Martin et un autre argentin dont le nom nous échappe.

En discutant, nous nous rendons compte que les tours pour le salar au départ de Tupiza sont bien plus chers qu’en partant d’Uyuni. Le gros avantage en partant d’ici est d’éviter la masse des touristes, mais ça reste un petit luxe. Nous aviserons demain quand Clara nous aura rejoint, mais il semble probable que nous prendrons le tour depuis Uyuni.

Les argentins nous proposent de se faire à manger à l’auberge, solution à la fois économique et très conviviale, nous sommes donc immédiatement convaincus. Du pain, du vin, du guacamole maison, c’est juste parfait :

Surtout que dehors, le temps est un peu bizarre, on voit des éclairs coincés dans des nuages.

Au bout d’un moment, il n’y a plus à manger, mais fort heureusement, il reste à boire. Nous passerons la soirée dans le dortoir. Une très bonne soirée d’ailleurs :

Le lendemain, nous ferons grasse mat’ en attendant Clara qui arrivera à la mi-journée après un long périple depuis Santiago. L’après-midi nous resterons tranquillement à l’auberge pour planifier un peu la suite de notre périple car nous allons voyager quelques temps ensemble. D’ailleurs nos seules photos du jour sont le chat de l’auberge et une pizza :

Le 19 février, nous irons prendre le petit dej’ au marché, dans un petit stand où Julie a pris ses habitudes. On peut y boire du café au lait et manger des « pastels », pâtisseries locales, pour des sommes dérisoires.

L’ambiance est agréable, nous pouvons observer tranquillement la vie des locaux.

Ensuite, nous irons louer des vélos à la journée afin de ne pas être venus à Tupiza pour rien. C’est plutôt une bonne idée car il fait très beau !

Clara est déjà entrain de faire l’andouille, gare à la chute !

Nous longeons la voie ferrée, et les paysages sont justes superbes :

C’est bien beau de lever la tête pour admirer ces paysages, mais il faut aussi regarder où l’on met les roues :

On commence à douter du fait qu’on se trouve bien sur le chemin que nous a indiqué le gars qui nous a loué les vélos, mais ce n’est pas grave, nous bravons tous les risques et traversons ce pont sur la voie ferrée (en même temps, on a pas vu l’ombre d’un train pour le moment).

Un peu plus loin, ce sera l’heure de la pause casse-croûte. Si vous suivez un peu le blog, vous savez que nous sommes de fins gastronomes. Le plat du jour est un sandwich  fromage-banane. Pour la recette, une photo suffira :

Hmm, c’est fameux !

Comme nous ne trouvons pas de pont pour traverser la rivière, nous décidons de rebrousser chemin et de rentrer. Le retour sera marqué par la crevaison de Jez, alors que nous approchions du sprint final, c’est une cruelle désillusion.

Le coupable a été identifié :

Malgré ces soucis techniques, nous arriverons dans les délais… pour rendre les vélos sans payer de supplément.

Nous irons ensuite voir notre gérant d’auberge préféré pour lui demander si l’on peut prendre une douche. Apparemment, il est mal luné car il refuse… hey mec, on a tous nos petits problèmes ! (+1). Officiellement, les douches ont été nettoyées pour d’autres touristes, nous on doit être trop sales car même si l’on paye il ne veut pas nous laisser y aller.

Pas grave, on trouve dans cette ville des douches publiques, ça fera très bien l’affaire et ça évitera de redonner des sous au charmant gérant de l’auberge Pedro Arraya.

Le soir, une fois n’est pas coutume, nous prendrons le train pour nous rendre à Uyuni. Le réseau ferroviaire n’est pas super développé, mais ça sera l’occasion de tester, et puis c’est même un peu moins cher que le bus.

En attendant, nous prendrons notre dîner sur le quai de la gare car nous avons commandé nos plats à emporter de peur de rater le train.

Evidemment, on a eu tout notre temps pour manger car le train est arrivé avec une heure de retard. Au revoir Tupiza :

Bonne nouvelles, les trains boliviens sont confortables, et on aura même le droit de voir Iron Man 3 durant le trajet. C’est donc au final bien plus agréable que le bus, mais les horaires ne sont pas top sans compter qu’il n’y a pas de trains tous les jours.

Ce qui sera moins agréable, c’est d’arriver à minuit à Uyuni. C’est une petite ville et il y a peu d’auberges encore ouvertes à cette heure là. Nous sommes 5 car Julie et Jorge vont aussi faire le tour du salar depuis Uyuni. Nous finirons par trouver un dortoir de 5 dans une des rares auberges encore ouvertes. L’auberge est située au niveau de la gare de bus et s’appelle Hospedaje El Salvador. Nous paierons 50 bolivianos chacun. Nous ne conseillons pas spécialement cette auberge au confort assez basique, mais le fait qu’il y ait de l’accueil 24h/24 est un bon point pour elle.

Le 20 février, la journée sera consacrée à la recherche d’une agence. Ce n’est pas le choix qui manque car la ville disposerait de 74 agences (pour 5 000 habitants) qui proposent à peu près toutes les mêmes prestations au même prix. Nous finirons par réserver chez Wara Altiplano. Moyennant 700 bolivianos, nous aurons droit à un tour de 3 jours comprenant repas et hébergement (et même du vin lors d’un des repas). A la fin du tour, Clara, Julie et Jorge retournent à Uyuni alors que nous allons au Chili, nous avons négocié de nous faire payer le bus jusqu’à San Pedro de Atacama sans surcoût.

Le reste de la journée, nous flânerons un peu dans les parages :

Leur fanatisme du Dakar est sans bornes :

Beaucoup de boliviennes ont les cheveux longs, très longs :

Le soir, nous irons dans un petit restau de quartier. C’est pas cher et l’on peut même venir avec sa propre boisson, ça tombe bien nous avons une bouteille de rouge en stock !

Le lendemain, notre tour va enfin commencer.  Devant l’agence, nous ferons la connaissance de Maren, une allemande et de Marie-Lys, une française. Nous serons donc 7 pour ce tour en plus d’Omar qui sera notre chauffeur du jour. Dans le 4×4, nous serons un peu serrés, surtout ceux qui sont assis tout derrière, mais c’est encore supportable.

Le premier arrêt est situé à quelques kilomètres d’Uyuni, il s’agit du cimetière des trains.  On y trouve des trains abandonnés depuis 70 ans. Initialement ces trains servaient à transporter du minerai vers le Chili et le Brésil. Maintenant c’est un peu l’attraction a touristes, sorte de mise en bouche avant le salar.

On alterne entre les photos de mode et les photos où l’on fait les andouilles, ce qui sera le leitmotiv de ce tour.

En partant, nous verrons même une impressionnante tornade :

Le très dispensable deuxième arrêt se fera à Colchani où vous pouvez acheter des souvenirs et visiter un magnifique musée (gratuit) de sel :

Les choses sérieuses commencent ensuite, nous allons enfin voir le fameux Salar. Mais comme c’est la saison des pluies, certaines parties sont inondées et nous nous contenterons de rester au bord de cet immense désert de sel.

On avance de quelques kilomètres avant de s’arrêter pour le déjeuner. Omar se charge de nous préparer le déjeuner à l’arrière de son Land Cruiser.

Clara, elle, pose pour la couverture du prochain numéro de 4×4 magazine :

Le salar quand à lui est d’un blanc étincelant, et s’étend à perte de vue, forcément c’est le plus grand salar du monde, sa superficie est de 12 500 km².

Mais du coup, à part admirer ce paysage assez fou et faire les idiots, il n’y a pas grand chose à faire :

On se fera même une photo de groupe aérienne, difficile de se synchroniser, surtout pour Clara apparemment :

Chacun y va de sa cascade :

Seule Marie-Lys reste sérieuse. Elle voyage sans appareil photo et préfère peindre les paysages marquants qu’elle voie :

Nous remontons ensuite dans le bolide pour aller dans une autre zone où il y a de l’eau.

Puis un peu plus loin, nous verrons encore de l’eau, mais cette fois il n’y a pas de trou, mais juste quelques centimètres d’eau, du coup le ciel se reflète et c’est très joli.

Par contre c’est assez douloureux pour les pieds… on aurait du prendre des tongs.

Nous sommes supposés rester ici pour le coucher de soleil, mais il reste pas mal de temps. Nous demandons à Omar s’il peut nous emmener un peu plus loin. Il finira par accepter de faire quelques centaines de mètres, ce qui sera suffisant pour nous isoler un peu du flot de touristes.

Selon la direction que nous prenons, nous avons l’impression de nous trouver au beau milieu de nulle part :

Les filles squattent le toit de la voiture, et lorsque DJ Omar (qui n’est donc pas seulement chauffeur et cuistot) enverra du gros son, la voiture va se transformer en dancefloor.

Il aura quand même la décence de couper le son pour nous laisser admirer le coucher de soleil.

Puis, alors que le soleil n’est pas encore complètement couché, il nous pressera pour remonter dans sa voiture. En fait ce n’est pas pour nous embêter, mais pour nous amener un peu plus loin, là où il y a de l’eau en surface. Et oui, Omar est aussi un bon guide.

C’est vraiment somptueux !

Le soir, nous retournons à Uyuni pour dormir. Le dîner ne comprendra pas de vin, mais on nous en promet pour le lendemain.

Le lendemain, nous partons cette fois-ci à l’assaut du Sud-Lipez. Nous avons changé de chauffeur, Martin sera notre pilote pour les 2 prochains jours.

Contrairement au salar, ici il y a de la vie :

– vigognes :

– lamas :

– flamants roses :

– et même des Romains :

Nous prendrons ensuite le déjeuner dans un décor particulièrement joli avec des formations rocheuses vraiment surprenantes et une vue sur des sommets enneigés.

Peu après, nouvelle pause pour admirer un énorme volcan :

Marie-Lys en profitera pour nous montrer que ce n’est pas seulement une artiste, elle se débrouille aussi en escalade :

Pendant l’après-midi, nous ferons plusieurs pauses près de différentes lagunes et encore une fois, nous nous retrouvons face à des paysages époustouflants :

C’est aussi l’occasion d’admirer les nombreux flamants roses qui vivent dans ces lagunes  :

Pour les fans, vous pouvez même les admirer sur cette courte vidéo :

Mais approcher n’est pas sans risques, Clara y laissera d’ailleurs une chaussure :

Romain, lui, trouvera le bon chemin pour aller poser sans s’enliser :

Et puis, nous verrons une autre lagune :

Nous serons ensuite victime d’une crevaison, mais Martin est plus rapide pour changer une roue de voiture que Jez pour une roue de vélo, on sent l’habitude :

On ne sait plus trop s’il fait chaud ou froid, mais en tout cas il y a du vent :

Une fois repartis, nous ferons un stop à la lagune suivante… ça peut paraître rébarbatif, mais il est difficile de se lasser d’un tel paysage :

Mais, comme la nature est bien faite, nous aurons droit ensuite à un paysage vraiment différent. Des formations rocheuses au beau milieu du sable.

La vedette étant l’arbre de pierre :

Et pour conclure cette journée, nous reprendrons une petite dose de lagune, avec la Laguna Colorada ou la lagune aux milles couleurs :

Après cette journée haute en couleurs, nous prendrons le dîner dans le refuge où nous allons dormir. Il y fait un peu frisquet et en plus on ne voit toujours pas la couleur du vin qu’on nous avait promis.

Le dortoir ne pouvant accepter que 6 personnes, Jez sera obligé d’aller dormir dans le bâtiment d’à côté. Il y rencontrera un groupe de sympathiques chiliens qui l’accueillerons avec un verre de vin, ça a parfois du bon de se « sacrifier ».

Dimanche 23 février, le réveil sonne tôt, 4h30 du matin, ça pique. Mais nous avons droit à un petit dej tout à fait sympathique avant d’aller voir les geysers Sol de Manana. Il y a un peu de route et il est prévu que nous arrivions là bas pour le lever du jour, nous y serons vers 6 heures.

Nous commencerons par le geyser artificiel qui a été mis là pour que les touristes fassent les andouilles avec. Chacun exprime cela à sa manière :

Ces impressionnants geysers sont situés à 4 900 mètres d’altitude et sont actifs en continu pendant que nous y sommes.

On évitera quand même de se baigner dedans, car il est prévu de se baigner juste après. En effet, nous arrivons ensuite au salar de Chalviri où une piscine a été aménagée :

Le cadre est idyllique, l’eau est super chaude, on a pas spécialement envie de sortir de là.

Mais malheureusement, toutes les bonnes choses ont une fin. Nous irons ensuite visiter le désert de Dali, nommé en raison de ses couleurs qui pourraient faire penser aux œuvres du célèbre peintre. Il ne manque que quelques montres molles…

Pour Jez et Romain, la dernière attraction sera la Lagune Verde et son point de vue sur le volcan Licancabur qui fait la frontière avec le Chili :

Nous deux allons être déposés à la frontière alors que le reste du groupe va retourner à Uyuni. Nous retrouverons Clara un peu plus tard à Salta. Mais avant de se dire au revoir, nous ferons une photo de groupe avec Martin et sa voiture.

Nous avons passé un très bon moment, outre les paysages magnifiques, nous avons aussi fait de belles rencontres durant cette dernière semaine et l’ambiance pendant le tour était vraiment au top !

Nous sommes donc là, tous les deux au poste frontière. Notre prochaine destination est San Pedro de Atacama, au Chili, située à environ 50 kilomètres de la frontière. Comme prévu, le bus nous a été payé avec le tour, aucun souci de ce côté là.

Pour ceux qui veulent voir encore plus de photos, vous pouvez consulter les galeries liées à cet article dans la rubrique Bolivie.

Nous vous invitons également à jeter un oeil sur le blog de Clara, vous pouvez avoir sa version des faits en lisant ses articles sur Tupiza et le salar d’Uyuni

Enfin, vous pouvez avoir un aperçu des dessins de Marie-Lys en allant sur son site.

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