¡ Hola Chicos, bienvenido al sur de américa !

Samedi 18 janvier 2014, après avoir décollés avec un peu de retard de Miami nous volons vers notre dernier continent. Il nous reste tout pile 4 mois à passer en Amérique du Sud avant de retrouver l’Europe. Le vol durera environ 6 heures pour arriver à Lima, au Pérou. C’est la première fois pour nous deux que nous franchissons l’équateur, nous aurons désormais la tête dans l’autre sens par rapport à vous !

On est dimanche 19 janvier quand nous atterrissons à Lima :

Un peu fatigués par tous ces transports, nous avions, heureusement, réservé un taxi qui nous conduit directement à l’auberge. On ne peut pas être routard à toutes heures du jour et de la nuit.

Le programme pour les 3/4 jours à Lima ne prévoit pas grand chose. L’auto-stop aux USA nous a bien fatigués et on aspire à un peu de repos. Du coup on se lèvera à 11 heures le dimanche matin, bah oui, c’est weekend. Notre auberge « 1900 Backpackers Hostel » est très sympa. C’est un vieux bâtiment qui a été retapé et ça a du charme :

Nous sommes hébergés non loin du centre historique de Lima qui est une très grande ville composée de plusieurs quartiers. Nous apprendrons plus tard que nous sommes passés à côté de plusieurs parties qui valaient le coup. Tant pis, il faudra revenir !

Le dimanche après midi nous nous baladons dans les environs de l’auberge :

Nous avons à coté de chez nous un centre commercial moderne qui offre toute la fine gastronomie américaine… vous vous doutez bien que nous irons faire un tour là bas plusieurs fois, et oui, on ne se refait pas comme ça !

C’est dimanche après-midi et les familles en profitent pour flâner au parc de l’Exposition :

Quand à nous, nous profitons d’une promo pour allez faire un tour au Musée de l’Art :

Comme au MoMa, à New York, c’est d’un genre très particulier là dedans. D’autres artistes, de rue cette fois-ci :

Nous poursuivons notre exploration de Lima :

Des gamins jouent aux hamsters, attention car ici on mange les petits rongeurs !

César, notre fidèle ami qui nous a quitté à Miami, ré-apparaît sous une autre forme. Sur la seule base du nom de ce restaurant nous irons dîner là bas…

Il y a également des célébrations religieuses en ville :

Romain a fait des emplettes… au rayon enfants :

Lundi, le programme prévoit la visite des endroits phares de la ville :

Bon le McDo ne fait pas vraiment partie des « must-see » mais un McFlurry au Milka on ne pouvait pas trop résister.

La plaza San Martin :

Et voici la Plaza de Armas (Plaza Mayor), principale place historique de la ville :

La résidence du Président se situe sur la partie nord de la place :

Le centre historique de Lima :

Ces quelques efforts nous ont donné soif. Il faut dire que nous sommes au niveau de la mer en zone tropicale, c’est l’été austral et donc il fait relativement chaud.

Jez passe sans encombre l’épreuve de remplissage du verre tandis que Romain…

… se serre une mousse, au sens propre !

La spécialité locale, et très bon marché, c’est poulet-frites :

Il y en a partout et on peut choisir 1/4 de poulet, un demi et même le poulet entier. Les frites sont généralement servies copieusement et pas assez cuites.

Mardi 21 janvier, nous nous décidons à aller visiter le musée national du Pérou, endroit où on pourra revivre l’histoire du pays à travers céramiques, maquettes,… sauf que nous n’avons pas très bien regardé la destination et que nous sommes complètement à l’ouest. Résultat pas de musée national à l’endroit de la ville où nous sommes mais seulement le musée de l’Inquisition. Va pour celui-là alors, en plus c’est gratuit.

Bon par contre c’est tout en espagnol et nous avons encore de gros progrès à faire pour comprendre toute la subtilité de la langue de Don Quichotte. Nous irons ensuite continuer d’explorer le centre ville de Lima avec notamment une église comportant une magnifique crèche :

Notre exploration nous amènera à découvrir cette « taverne » (Rincón Cervecero)  de style allemand où nous nous sentons obliger de nous arrêter :

Mercredi 21 janvier et déjà le dernier jour à Lima. Jez se motivera pour aller visiter le Musée national d’archéologie du Pérou (que nous avons manqué hier) pendant que Romain restera à bosser sur le blog à l’auberge (autant de dévouement c’est beau !).

En chemin :

Le musée national d’archéologie est le plus vieux musée du pays et couvre toute l’histoire du Pérou. Le musée est plutôt bien fait, il y a  des explications en anglais et c’est assez grand (d’après Jez). Après le poids des mots, le choc des photos :

Ce sont des fausses têtes, rassurez vous.

Mais ceci est un vrai crane.

Il y a également une très grande maquette du Machu Picchu à l’intérieur du musée pour ceux qui voudraient s’épargner les 40 EUR de droit d’entrée sur le vrai site.

Vient ensuite l’heure d’allez prendre le bus pour Arequipa. La station de bus est à 1 heure à pied de l’auberge et ça permet de prendre quelques photos :

Le stade national du Pérou.

Sur un mur plusieurs graffitis à l’effigie d’une marque bien connue :

Nous redoutons un peu – enfin surtout Romain – ce grand voyage en bus (17 heures de trajet de nuit) pour aller à Arequipa. Nous avons choisi la compagnie Cruz del Sur qui est censée être bien et confortable, en même temps c’est 40 dollars (110 Soles) par personne en classe économique. En arrivant à la station de bus on se croirait dans un terminal d’aéroport :

On prend nos bagages pour le check-in, contrôle de sécurité,… on est loin, très loin, des standards asiatiques.

A l’intérieur du bus il y a une hôtesse qui passe avec un petit chariot pour les plateaux repas, on a le droit aux consignes de sécurité sur la tv, les sièges s’inclinent presque à l’horizontal… on hallucine complètement !

Nous en profitons pour goûter le Inca Kola, boisson préférée des péruviens devant le concurrent américain Coca Cola (même si Coca, en fin stratège, détient une part non négligeable dans ce produit local). Nous n’avons pas du tout aimé, ça a un goût proche de bonbons Bubble-Gum et de médicaments en même temps, vraiment pas terrible :

Sans parler de la couleur, qui, comme l’avait dit le patron de Coca, ressemble à de l’urine !

Au petit matin, alors que nous ne sommes plus très loin d’Arequipa, le paysage a bien changé :

Au final et même si le trajet es long, ça se passe plutôt bien au vu du confort offert par le bus et de la qualité de la route qui est bonne.

A Arequipa nous avons réservé à l’Auberge Espagnole :

Le gérant, qui parle très bien français, est sympa comme tout et les douches avec eau chaude solaire fonctionnent bien, ce qui est déjà beaucoup dans ce pays.

Nous profitons de l’après-midi pour se reposer, découvrir le centre ville et se renseigner sur les tours pour le canyon du Colca. En effet une visite d’Arequipa n’est pas complète (enfin c’est ce que vous disent tous les marchands du coin) sans une visite de ce canyon qui est réputé pour être le plus profond du monde. Toutes les agences le proposent plus ou moins au même prix, soit 2 jours pour 125 Soles (32 EUR), soit 3 jours pour 150 Soles (40 EUR).

Au vu de la faible différence de prix entre les deux tours (technique marketing bien rodée ?) et ayant le temps nous prenons le tour de 3 jours avec notre auberge pour 140 Soles/personne (36 EUR). Le départ est fixé samedi matin à 3 heures… Oui, oui, vous avez bien lu, 3 heures du matin pour commencer cette petite escapade, ça va piquer les yeux.

En attendant nous profitons de l’après midi pour explorer « la ciudad blanca » :

Décidément, même en blanc, ces enseignes sont partout !

La Plaza de Armas :

Ville de près d’un million d’habitants et pourtant tout se visite à pieds, cette cité paisible – derrière la montagne pointue, comme disait les premiers habitants aymaras – offre une magnifique vue sur le volcan Misti qui culmine à plus de 5 000 mètres d’altitude.

C’est cette vue que nous irons admirer dès le lendemain sous un magnifique soleil (il y a plus de 300 jours d’ensoleillement par an ici). Le proprio de l’auberge nous a renseigné sur un mirador qui offre une jolie vue sur la ville et les montagnes environnantes.

En chemin :

Depuis le mirador :

Le volcan Misti :

On a beaucoup de chance avec le temps car c’est la saison des pluies et les nuages sont fréquents à cette période.

Sur la route du retour vers le centre :

Un mendiant/artiste d’un genre un peu spécial ?

Et la place principale, Plaza de Armas, sous le soleil :

Romain en profite pour prendre la pose avec la police locale !

Ce n’est pas sur qu’elles aient le droit de sourire par contre.

L’après-midi Romain ira visiter le couvent de Santa Catalina pendant que Jez restera se reposer à l’auberge.

L’entrée du couvent est fixée à 35 Soles (soit presque 10 euros !) mais il s’agit là d’une ville dans la ville comme nous l’apprend le guide du Routard :

Cet immense couvent dominicain, véritable ville dans la ville avec ses ruelles, ses placettes, ses cellules privatives et ses nombreux cloîtres, a été fondé en 1579 par une riche veuve. Durant quatre siècles, quelque 170 nonnes et leurs 300 servantes y vécurent à l’abri de tous les regards et interventions extérieures.

Aujourd’hui il reste toujours une trentaine de religieuses qui peuvent avoir des contacts avec le monde extérieur. La visite dure environ 2 heures et c’est un vrai plaisir que de déambuler dans ces lieux extrêmement bien décorés où règnent la quiétude.

Vu de l’extérieur c’est une forteresse.

Les parloirs où les nonnes étaient autorisées à parler à leurs familles pendant 1 heure par mois.

Les patios font suite à des allées qui font suite à des rues, nommées en fonction de villes espagnoles. C’est un véritable labyrinthe composé de cellules, de cuisines, de salles de prières, de jardins, d’un cimetière… une véritable ville !

Une cellule, le confort était rudimentaire.

Les couleurs, rouge et bleu principalement, sont magnifiques et ressortent superbement avec le soleil. De plus il n’y a quasiment personne et on pourrait entendre les mouches voler.

Les jarres qui servaient de lavoir.

Le jardin.

Les cuisines qui ont fonctionné pendant quelques centaines d’années.

Le réfectoire.

Le cloître majeur, le plus grand de tous. La visite se termine par une salle contenant de nombreux tableaux. On peut aussi admirer la vue sur la ville depuis les toits du couvent :

Une bien belle visite qui vous transporte dans un autre monde pendant 2 heures, à ne pas manquer malgré le prix un peu élevé.

En soirée le soleil couchant nous offre une jolie vue sur les montagnes qui dominent la ville :

Et comment ne pas parler de la passion immodérée de la majorité des péruviens pour ces émissions de télé :

Sorte d’Intervilles local opposant des équipes de garçons et de filles aux physiques souvent avantageux dans des épreuves physiques d’une très grande finesse. Ces émissions sont diffusées partout, principalement au restaurant d’ailleurs, et souvent sur des durées interminables. Impossible de passer à côté et ils ont l’air d’adorer !

Samedi 25 janvier, 2h30 du matin et le réveil sonne. Comme prévu ça ne fait pas plaisir mais c’est l’heure de quitter l’auberge :

Nous avons environ 4 heures de mini-bus pour arriver sur le premier site de notre expédition au canyon du Colca. Déjà nous commençons par perdre une heure au démarrage car la navette, qui fait le tour des auberges pour récupérer les participants, ne trouve pas tout le monde. Après avoir perdu pas mal de temps dans les rues d’Arequipa à chercher les personnes manquantes nous prenons enfin la route pour Cruz del Condor.

Arrivés sur le site vers 9 heures du matin nous sommes censés pouvoir observer les condors dans le canyon. Il faut bien ouvrir l’œil car ces bestioles sont plutôt rares et discrètes malgré leur taille imposante. Ils peuvent faire jusqu’à 3,5 mètres d’envergure et peser 15 kg.

Nous observons le canyon depuis Cruz del Condor :

On a beau chercher, pas grand chose à ce mettre sous la dent. Jez verra quand même 2 condors mais de loin, très loin… à défaut on prend la pose :

Un petit peu de minibus en plus et nous voilà au départ du trek. Le programme de la journée est assez simple : descente infernale dans le fond du canyon puis repos. En attendant la vue est jolie :

Nous sommes désormais un groupe de 4 français, nous deux, et deux françaises, Emilie et Laura qui voyagent pour quelques semaines au Pérou et Bolivie, ainsi que notre guide, Jonathan, un grand fan de musique.

La descente n’est pas forcément évidente, c’est assez pentu et ça glisse sur les cailloux mais heureusement c’est sec. Nous mettrons presque 3 heures à arriver dans le fond.

Les paysages sont grandioses, c’est vraiment très joli… et très profond, ça n’en finit pas !

Vers midi nous touchons le fond :

Jonathan, notre guide qui passe son temps à écouter de la musique sur son téléphone, est lancé dans ses explications :

En dehors d’écouter de la musique il passe aussi son temps à rigoler, il est très sympa et drôle malgré le fait que certaines blagues nous échappent un peu.

Puis le reste de l’après-midi sera repos, déjeuner, lecture,… à notre auberge :

De la viande d’Alpaga !

Pour une auberge de trek c’est très confortable, il y a des lits, des toilettes, la nourriture est bonne,… ça change de ce que nous avons eu plusieurs fois en Asie lors de ce genre de randonnées (Lac Inle en Birmanie, Chiang Mai en Thaïlande).

Deuxième jour de trek et réveil à 7 heures, c’est grasse mat’ par rapport à hier ! Petit-dej bien sympa :

Aujourd’hui le programme n’est pas trop chargé puisque nous devons marcher un peu dans le fond du canyon pour rejoindre une oasis et y bivouaquer.

Enfin ça commence quand même par une bonne montée et à cette altitude (plus de 2000 mètres) ce n’est jamais évident.

Dans un village nous croisons le prochain repas :

Les cochons d’Inde (Cuy en espagnol) sont un met de choix au Pérou, ils en raffolent ! Nous ferons l’impasse car voir ces pauvres petites bêtes sans défense et imaginer les manger est au dessus de nos forces.

Nous poursuivons donc notre route :

Le chemin est plutôt plat pendant tout le trajet, la fin se complique un peu avec une descente pour arriver à l’oasis.

Vers midi nous arriverons à l’oasis qui se révèle être un endroit bien sympa, Il y a une piscine !

Après ces (durs) efforts, on ne se fait pas prier pour aller faire trempette.

La température de l’eau est pas mal malgré l’altitude, il faut préciser que le soleil tape fort. Par contre dès qu’il disparaît ça rafraîchit sévèrement.

Walter, le coq du campement :

Une classe inégalable et un instrument de terreur pour Romain qui a horreur de ces bestioles.

D’ailleurs c’est un peu la ferme ce campement :

Il y a toutes sortes d’animaux, ça passe le temps de les regarder. Certains se sont dit que faire un foot à 2400 mètres était une bonne idée :

Nous sommes plusieurs groupes (dont beaucoup de français) à passer l’après-midi sur le campement et il y aura donc match « touriste vs guides péruviens ». La technique est du côté français mais les guides péruviens crachent (moins) leurs poumons, ils ont donc l’avantage du physique. Romain jouera 2 minutes, Jez plus longtemps. C’est qu’à cette altitude courir est un vrai défi !

Et le soir ça sera histoires (drôles) de notre guide autour du feu de camp :

Une journée bien sympa qui ne ressemble pas trop à une journée de trek classique puisque nous aurons passé plus de temps à glander et à profiter de la piscine, mais ça ne fait pas de mal.

Lundi matin 27 janvier, 3ème jour, et debout à 4h30. Une nouvelle fois l’heure du réveil ne fait pas spécialement plaisir mais c’est pour la bonne cause. Nous allons remonter tout le canyon à l’abri du soleil car à cette heure là il dort encore :

C’est parti pour environ 2h30 de montée bien raide, en lacets, pour gravir les 1300 mètres de dénivelé. Là haut nous serons à environ 3 600 mètres d’altitude. Le soleil se lève au fur et à mesure :

Le souffle est un peu court, la pente est « sympathique » mais nous arriverons tous au sommet avec un temps et une vue magnifiques sur le canyon :

Jez et Emilie en terminent :

Le petit groupe en profite pour immortaliser l’instant :

Il ne reste ensuite qu’une petite marche pour arriver à Cabanacondé et prendre un petit-déjeuner salutaire, ces efforts nous ont mis en appétit.

Cabanacondé :

Nous reprenons ensuite le minibus pour aller observer « l’entrée » du canyon, c’est à dire là où il se forme :

L’arrêt dans un village touristique pour nous faire acheter des souvenirs n’est bien sûr pas oublié :

Et enfin, après l’effort le réconfort, avec une baignade dans une piscine constituée de sources d’eau chaude. L’eau sort directement de la montagne à une température d’environ 80 degrés et se refroidit heureusement un peu dans la piscine :

Cela reste quand même très chaud (environ 40 degrés) et il parait que c’est l’idéal pour se détendre les muscles après une petite grimpette.

Nous reprenons ensuite la route d’Arequipa avec un arrêt, en chemin, à 4900 mètres d’altitude pour observer les sommets qui nous entourent :

Et à cette altitude, ça caille sévère !

Des vigognes, version miniature du lama.

Au final nous avons beaucoup apprécié ce trek de 3 jours au canyon du Colca, les paysages sont très jolis, les hébergements de bonne facture, le guide était sympa, un bon petit périple !

De retour à Arequipa, nous avons juste le temps de prendre une douche et filer à la station de bus. Nous roulerons toute la nuit pour arriver à Cuzco au petit matin. Il sera alors temps de partir à la découverte du plus célèbre site touristique du Pérou.

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