Là haut, La Paz !

6 février 2014, nous quittons Puno et le Pérou pour nous rendre en Bolivie. Notre destination est Copacabana, située de l’autre côté du lac Titicaca.

Prévoyants, nous avions acheté nos tickets de bus quelques jours en avance avec la compagnie Titicaca Bolivia moyennant 20 Soles. Sur le quai, nous nous rendons compte que tous les autres voyageurs ont payé leur ticket 50 Soles, ça fait quand même un sacré écart de prix ! Cela s’explique par le fait que la route pour aller à Copacabana est déviée et que la compagnie fait payer une déviation de 2 heures au prix fort.

Sur le moment nous sommes plutôt contents d’avoir évité cette surtaxe honteuse, mais seulement les pratiques de cette compagnie de bus ne s’arrêtent pas là. Une fois installés dans le bus, nous constatons que tout le monde ne peut pas s’asseoir, il y a du surbooking dans l’air ! Plus précisément, 2 canadiennes que nous avons rencontrées durant notre tour sur le lac Titicaca ont les mêmes tickets que nous, là ça commence vraiment à sentir le roussi. Elles ont acheté leur ticket le matin même au prix fort.

Nous demandons donc des éclaircissements au personnel du bus qui nous répondra que nous n’avons rien à faire dans ce bus, que nos tickets ne sont pas valables, merci ! On nous demande donc de descendre du bus, ce que nous refusons dans un premier temps, on a quand même payé nos tickets. Nous acceptons de descendre uniquement s’ils nous emmènent à destination le jour même par un autre moyen de transport. La compagnie va finir par accepter parce qu’on empêche quand même tout un bus de partir. Nous sommes en fait 5 passagers dans cette situation, tous les tickets vendus à 20 Soles ont été revendus.

Après nous avoir fait un peu patienter, on nous fait monter dans un minivan qui sert aussi de transport de bagages :

Espérons que ces sacs ne soient pas pleins de cocaïne. Par contre on nous demande de payer 30 Soles de supplément. Après avoir pas mal protesté, nous paierons afin de ne pas prendre en otage les autres passagers qui ont payé sans broncher. Enfin payer ne sera pas si simple, comme nous quittons le pays, nous n’avons plus d’argent et il nous faut donc retirer la somme demandée. Reste que les 3 premiers distributeurs refuseront de nous donner le moindre kopec, mais a force de persévérance nous pourrons retirer cette somme et enfin partir ! Nous ne sommes décidément pas gâtés sur les passages de frontières après nos péripéties pour pouvoir quitter les USA.

Le trajet sera assez inconfortable car nous prenons un itinéraire bis sur des routes non goudronnées. Au bout d’environ 4 heures, nous atteindrons la frontière.

Le passage se fera sans encombres, après avoir passé la frontière à pieds, nous reprendrons un autre véhicule pour les quelques kilomètres restants jusqu’à Copacabana.

Comme vous pouvez le constater, la frontière a vraiment de la gueule, libre à vous de vous arrêter et de faire tamponner votre passeport.

Après avoir rapidement trouvé une auberge à 60 Bolivianos la chambre pour deux (6,5€), nous irons manger dans un resto de la rue du 6 août (6 de Agosto), artère principale de la ville où se trouve également notre auberge.

Le chien du proprio semble aussi aimer prendre la pose.

Nous irons ensuite flâner dans les rues de cette toute petite ville.

Courageux, nous descendrons même jusqu’au port.

Mais le retour est en montée, et avec l’altitude, la marche devient difficile, nous décidons donc de nous arrêter dans un bar pour récupérer un peu.

A cette occasion, nous rencontrerons des passagers du bus duquel nous avons été éjectés le matin même. Nous apprendrons que ce bus est arrivé au moins 2 heures après notre minivan. En effet, il était impossible pour un bus de passer sur les routes que nous avons emprunté, du coup le bus a fait un détour beaucoup plus important… donc au final on s’en est plutôt bien tirés ! (mais ça ne change pas notre opinion sur la compagnie de bus).

Pour le dîner, nous irons dans un fast-food de poulet frites comme il y en a plein au Pérou. Jez mangera pour a peine plus d’un euro, une délicieuse assiette de salchipapas.

C’est aussi infâme que ce que la photo laisse suggérer !

Le lendemain, nous nous rendons de bon matin au port car nous avons réservé un tour en bateau. Moyennant 60 Bolivianos pour 2, un bateau est supposé nous emmener au nord de l’Isla del Sol, plus grande île du lac Titicaca, et nous récupérer quelques heures plus tard au sud de l’île.

Nous aurons une nouvelle fois quelques soucis avec nos titres de transport car la compagnie qui nous a vendu les tickets (via une agence en ville) ne fait pas le tour que nous voulons faire… on commence a collectionner les tuiles là.

La compagnie nous dit de voir ça avec l’agence, que ce n’est pas leur problème. Sauf que les départs de bateau sont imminents, et nous n’avons pas le temps d’aller à l’agence et de reprendre un bateau le jour même. Du coup, après avoir gueulé pendant 10 minutes, nous obtiendrons d’être mis, sans frais cette fois, sur le bateau d’une autre compagnie.

L’Isla del Sol n’est pas très loin de Copacabana, mais les bateaux sont vraiment très lents, nous mettrons 3 heures à rallier le nord de l’île, à se demander si nous n’aurions pas été plus rapides en kayak !

Nous arrivons au port de Challapampa où nous devons nous acquitter d’une taxe de 10 Bolivianos. S’il fait un peu froid pour se baigner, la plage est surtout utilisée comme terrain de camping.

Nous traverserons rapidement ce village, pas le temps de taper la discute avec la faune locale.

Nous nous dirigeons ensuite vers les sites archéologiques de l’île.

A savoir, une table de sacrifice…

… un rocher sacré …

… et un labyrinthe :

Avant de se lancer sur la route Inca, qui traverse l’île du Nord au Sud, nous prendrons cette fois-ci le temps de sympathiser avec les 3 petits cochons :

Puis nous partons pour une rando supposée durer environ 3 heures, comme c’est le temps qu’il nous reste avant notre bateau nous décidons de hâter le pas.

C’est vraiment joli et nous ne croisons presque personne. Nous comprendrons pourquoi un peu plus tard.

Il n’y a en fait pas grand monde sur ce chemin car au beau milieu se trouve un péage (15 Bolivianos), alors que l’autre chemin, qui longe la plage, est lui gratuit. Du coup on lâche les biftons à mamie !

Puis, nous arrivons donc au Sud de l’ïle, à Yumani où nous devons encore raquer (5 Bolivianos). Dans l’absolu ce n’est pas très cher, mais le concept a des faux semblants de racket.

C’est l’endroit le plus développé de l’île du Soleil, et ça se voit !

Ayant été assez rapides, nous aurons 30 minutes pour manger un sandwich tout en gardant un œil sur notre bateau.

Clairement, pour avoir le temps de flâner sur cette île, il vaut mieux y passer une nuit. Le bateau du retour nous paraîtra interminable, surtout qu’un seul des 2 moteurs du bateau sera en marche…

Nous profiterons ensuite du beau temps pour aller voir la basilique Notre-Dame de Copacabana.

Le 8 février, c’est par contre sous la pluie que nous prendrons le bus en direction de La Paz.

Le trajet se passera bien cette fois-ci, nous serons juste un peu surpris de voir que nous devons traverser un détroit du lac où il n’y a pas de pont.

Du coup, tout comme notre bus, nous sommes obligés de prendre le bateau.

Ça fait un peu rustique comme ça, mais on a pas vu de bus couler pendant qu’on attendait que le notre arrive, c’est du solide. Il y a aussi des lamas qui sont là juste pour distraire les touristes.

Juste avant La Paz, nous verrons une magnifique statue du Che absolument effrayante.

Nous arrivons en début d’après midi dans la capitale (administrative) la plus haute du monde, située officiellement à 3660 mètres, mais les banlieues titillent les 4000 mètres. Nous posons nos bagages au Bacoo Hostel, grosse auberge plutôt fonctionnelle, mais il faut quand même s’accommoder d’un dortoir de 18 lits.

Nos premiers pas dans la ville vont rapidement nous mener vers la place principale et son Eglise San Francisco.

Mais nous avons une mission bien précise, nous nous rendons à la poste principale de la ville afin de récupérer le colis qui nous avait échappé à New York. Romain semble confiant, est-ce que cette fois sera la bonne ?

Et bien oui, le colis envoyé par sa famille est bien arrivé !

Il contient principalement de la lecture, dont le guide Pérou-Bolivie dont on s’empressera de déchirer les pages concernant le Pérou pour l’alléger. Mais aussi quelques confiseries dont nous profiterons tous les 2, merci à la famille de Romain pour ces cadeaux !

Nos premiers pas dans la ville nous permettent d’en apprécier l’ambiance. Mais clairement, mis à part sa configuration complètement atypique, la capitale Bolivienne n’est pas une ville hyper attrayante. Elle est de plus réputée assez dangereuse.

Néanmoins, comme toute grande ville qui se respecte, on y trouve de jolis bâtiments, et des places sympas.

Mais la Plaza Murillo, est aussi infestée de pigeons ce qui gâche un peu la visite pour Romain qui déteste ces animaux.

Il est assez impressionnant de voir la ville la nuit, car on peut voir des lumières au loin, partout où la pente n’est pas trop abrupte pour y mettre des habitations.

Nous irons nous restaurer dans une bonne pizzeria, pas très local, mais très bon !

Le jour suivant, nous repartons arpenter les rues en commençant par nous rendre du côté du marché aux sorcières. On y vent notamment des fœtus de lama, de quoi nous ouvrir l’appétit.

Ensuite, nous retournerons voir l’église San Francisco, mais cette fois en approchant un peu plus afin d’en apprécier les détails.

Nous irons ensuite visiter plusieurs musées qui se trouvent dans une charmante petite ruelle aux façades colorées.

Moyennant 10 Bolivianos (environ que dalle), nous avons accès à 4 musées. Le musée Costumbrista est consacré au folklore, on y trouve notamment des photos et des maquettes reconstituant la vie des boliviens à travers l’histoire. Le museo del Litoral boliviano sert à se rappeler que jusqu’en 1879 le pays avait une façade maritime dont les boliviens sont nostalgiques. Le musée des métaux précieux contient lui des œuvres en or ou autres métaux, ça on avoue un peu saturer depuis la Chine et ses innombrables musée avec des jades, des assiettes et autres poteries. Le dernier musée est en fait la Casa de Murillo consacrée a ce personnage qui est un héros national. On y trouve des reconstitutions de pièces de l’époque, ça se visite très vite.

Pas de photos de tout ça car c’était interdit, mais vu le faible coût d’entrée cela vaut le coup d’y faire un tour.

Ensuite, nous continuerons à vagabonder dans le centre ville.

Nous irons ensuite flâner dans un marché qui ne paye pas trop de mine, mais qui est plutôt sympathique. La ville est réputée pour ses nombreux marchés, et en effet, il y en a un peu partout.

Ensuite, nous avons prévu de nous rendre au mirador Killi Killi pour y admirer le coucher de soleil, en chemin nous verrons d’ailleurs un autre marché.

Une fois posté là haut, non sans efforts car avec l’altitude on s’essouffle très vite dès lors qu’il y a du dénivelé, la vue est assez impressionnante.

Mis à part les endroits où la falaise est totalement verticale, il y a des habitations partout.

Comme tout bon spot qui se respecte, le mirador est squatté par des japonais tous très bien équipés.

Les couleurs changent avec le soleil couchant. Nous pouvons aussi observer le mont Illimani, dont le sommet culminant a plus de 6000 mètres est totalement enneigé.

Puis, progressivement, la ville s’illumine.

Le 10 janvier, nous nous séparons pour quelques jours. En effet, Jez a décidé de partir à l’assaut du Huayna Potosi, sommet culminant à 6088 mètres. Cela fera l’objet d’un article spécifique.

Romain n’étant pas motivé par ce challenge, il ira en périphérie de la ville pour aller visiter la Valle de la Luna, un canyon aux formes assez curieuses et sans doute un peu lunaires.

De plus le point de vue sur les alentours vaut le coup d’œil.

Le soir, Romain prendra un bus de nuit en direction de Sucre où Jez le rejoindra 48 heures plus tard après être revenu de son ascension.

Suivez les liens suivants si vous voulez voir plus de photos de Copacabana et de L’Isla del Sol ainsi que de La Paz.

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