Punta Arenas, c’est à la maison !

Mardi 1er avril, nous arrivons à Punta Arenas, ville située tout au Sud du Chili sur le détroit de Magellan. Nous avons prévu de nous reposer après les efforts de Torres del Paine et éventuellement d’aller voir les manchots s’ils sont toujours dans le coin.

Nous arrivons à la station de Bus Fernandez qui a un look un peu rétrograde :

N’ayant rien réservé, nous errons un peu autour de la station de bus pour trouver une auberge quand un gars nous accoste en nous disant qu’il fait hébergement et qu’on peut venir chez lui pour 10 000 pesos. Ce procédé ne ressemble pas vraiment à l’Amérique du Sud et encore moins au Chili, mais après négociation nous acceptons de monter dans sa voiture pour voir sa pension qu’il nous vend maintenant à 7 000 pesos avec un petit dej’ qu’il annonce très sympa.

Clara n’est pas trop confiante, mais comme nous sommes 3, on se dit que le nombre fera l’affaire en cas de problèmes. Nous arrivons finalement à Samarce House, petite maison mignonnette du centre-ville de Punta Arenas.

Samuel (le proprio qui nous a racolé à la station de bus) et sa femme Marcela tiennent cette « Hospedaje » depuis environ 2 ans. Ils sont extrêmement sympas, très chaleureux et nous nous sentons rapidement comme à la maison.

En sortant pour aller dîner le soir, Clara se cassera la figure sur le perron de leur maison. Samuel, voyant sa détresse, nous propose de nous emmener avec sa voiture dans son restau favori. Malchance, nous arrivons trop tôt, l’ouverture n’est que dans une heure. Qu’à cela ne tienne, Samuel dans sa grande gentillesse nous fait remonter dans sa voiture et c’est parti pour un « city tour »  ainsi qu’un arrêt aux courses. Moment un peu incroyable !

Nous finirons finalement au restau et Samuel n’oubliera pas de faire ses recommandations au chef qui devra traiter « les amis français de Samuel » comme des princes.

En sortant, Clara rêve d’ailleurs de prince charmant et de belles voitures.

Mercredi 2 avril, c’est l’occasion de tester le petit déjeuner qui nous a été vendu comme très bon :

Et en effet, nous ne sommes pas déçus, il y a un peu de tout, notamment de l’avocat, des œufs brouillés délicieux, du yaourt, … Nous resterons nous goinfrer pendant 1 heure après la fin du service théorique. Jez qui ne voit que par le petit dej’ est aux anges et a trouvé une motivation pour se lever avant 10 heures chaque matin.

Le programme pour les prochains jours n’est pas hyper chargé : laverie, visite du centre, renseignement sur les manchots et c’est à peu près tout. Nous commencerons par une ballade sur le mirador :

Il y a également des panneaux qui vous laissent imaginer la distance qui nous sépare de vous :

Vu d’en haut, la ville n’a rien d’exceptionnel mais le centre-ville est plutôt mignon et pourrait faire penser à une capitale européenne :

La statue de la place principale :

Et c’est maintenant que nous devons vous présenter notre nouvel ami : Toutou !

Nous avons, et plus particulièrement Jez, le chic pour s’attirer la sympathie de nos amis les canidés. Une fois que nous les rencontrons, ils ne nous lâchent plus et nous devons les emmener partout avec nous. Toutou nous accompagnera donc pendant un petit bout de temps et notamment dans les agences de voyage qui s’occupent des tours pour aller voir les manchots. Agences qui nous apprendrons que la saison est terminée et qu’on peut juste en voir 3 000 ou 4 000 pour la modique somme de 60€. En temps normal, on peut en voir à minima 150 000 ! Du coup, c’est beaucoup moins drôle et nous hésitons…

N’ayant pas les clés de l’auberge et Clara, restée à l’auberge, étant obnubilée par sa tablette nous resterons bloqués dehors une quinzaine de minutes. Voilà de quoi mettre un peu de palpitant dans cette journée !

Nous avons ensuite le plaisir de retrouver les voyageurs émérites car venant d’une ville ou personne ne veut habiter, les bien-nommés Virginie et Yves. Ils ont mis un jour de plus à faire Torres del Paine et arrivent donc un jour plus tard ici. Comme nous, ils ont un programme hyper chargé et nous commençons donc par prendre l’apéro pour nous raconter nos petites histoires. A Torres del Paine, ils ont eu moins de chance que nous car ils ont du affronter les souris, et dire qu’ils rigolaient de notre installation hasardeuse contre ces petits rongeurs :-).

Le soir, nous mangerons tous ensemble à l’auberge dans la bonne humeur.

Clara ayant également invité Anthony, un ami rencontré en voyage il y a plusieurs mois. Bonne surprise, il est breton et connait Betton (notre ville), ça commence à faire beaucoup de voyageurs que nous rencontrons qui connaissent cet endroit. Clara décide d’immortaliser la « dream-team » bretonne :

Jeudi 3 avril, suite à un feedback de français ayant fait le tour avec les manchots, nous décidons d’un commun accord avec Yves et Virginie de laisser tomber. Il ne reste plus que 80 petits oiseaux à plume, tant pis on repassera. A la place nous déciderons d’aller visiter la réplique du bateau de Magellan au musée Nao Victoria.

Mais aujourd’hui est une date importante car c’est l’heure des adieux avec Clara. Elle s’en va voguer vers de nouveaux horizons, enfin pas si nouveaux que ça car elle retourne à Santiago pour la 15 000ème fois. Nous aurons passé un mois et demi en sa compagnie et vécu de supers moments. Nous nous souviendrons de ses boulettes, de ses débats dont les sujets n’intéressent que les filles, de son addiction à la tablette (mais pourquoi Samsung n’est-il pas sponsor de son voyage ?) et de sa bonne humeur permanente. Il faut aussi saluer son courage et sa ténacité face à l’effort, Clara la guerrière. Cela aura été une super expérience dont nous nous souviendrons toute notre vie.

L’après-midi, nous irons visiter le musée Nao Victoria avec Yves et Virginie. En route, le taxi tapera un chien qui passera carrément au dessus de la voiture, ouille. Jez crie victoire, un de moins !

Le musée Nao Victoria présente une réplique tout en bois du bateau du navigateur Magellan qui, au XVIème siècle, a découvert le détroit où nous nous trouvons. Ce bateau a été construit par un passionné de navigation qui a été aidé de 3 charpentiers de marine pour faire ce travail colossal.

Mais alors que nous allions commencer la visite, Virginie de son œil expert repère des mouvements dans l’eau. Nous avons l’agréable surprise de voir qu’il s’agit de dauphins qui jouent à 50 mètres du rivage. Nous dégainons nos caméras et essayons d’immortaliser l’instant :

Magique de pouvoir voir ces animaux en milieu naturel !

Le détroit de Magellan :

Puis nous chaussons nos bottes et prenons nos sabres pour partir à l’abordage du navire car il ressemble quand même au vaisseau de Jack Sparrow :

Il faut s’imaginer les conditions de vie extrêmement difficiles que devaient endurer les marins pendant des mois à cette époque mais pour l’instant, l’insouciance règne :

Seul Yves semble avoir fait une bêtise et en a pris pour perpette…

Le détroit de Magellan et les trois bateaux reconstitués (le musée abrite également 2 autres reproductions de navires d’époque) :

Le soir, nous cuisinerons une de nos spécialités : les pâtes trop cuites. Yves et Virginie jalousent nos secrets de cuisine et on peut les comprendre quand on voit le résultat :

Une fois de plus nous passerons une très bonne soirée à l’auberge.

Vendredi, il faut bien s’occuper un peu et sur les conseils de Samuel nous allons faire une randonnée dans le parc National Magellan qui se situe dans la banlieue de Punta Arenas. C’est l’occasion de se dégourdir les jambes par cette belle journée.

Le but est d’atteindre 2 miradors afin d’avoir une vue sur Punta Arenas et le détroit de Magellan. Mirador que nous atteindrons au bout de 45 minutes.

Jez et Yves trouvent que la Conaf (institution qui gère les parc nationaux au Chili) a mal fait son travail et décident de lui filer un coup de main… ou plutôt un coup de pied :

Les bâtisseurs sont à l’oeuvre !

C’est plus clair, n’est-ce pas ? On vous rassure, ce n’était pas mieux avant qu’on arrive.

Nous poursuivons la ballade en nous égarant, mais ça nous permettra tout de même de profiter des jolis paysages.

Yves aime l’automne et l’automne le lui rend bien !

Le vendredi soir à Samarce house, c’est fiesta time ! Samuel et sa femme ont préparé un curanto pour tout le monde. Des moules, des patates, de la saucisse et du vin. Avec Virginie et Yves, nous commencerons par un apéro Pisco Sour avant de profiter du vin blanc qui est bien meilleur que le plat proposé.

Parlant de Pisco, Jez a désormais mixé ses passions pour les voyages et les spiritueux et propose désormais une cave de spiritueux en ligne. Retrouvez notamment du Pisco ainsi que la recette du fameux Pisco Sour !

Plusieurs nationalités sont réunis autour de la table et nous rigolons bien. Inquiétude quand le stock de vin est épuisé mais un allemand proposera une quête afin de faire un pot commun et prolonger la soirée. En tant que bons français, nous parlons surtout en français et nos blagues potaches ne font rire que nous. La soirée passant, Romain deviendra l’attraction et chacun ira de son petit mot (voir de son petit dessin pour les plus créatifs comme Yves) sur son plâtre.

La torture japonaise :

Le petit groupe réuni pour la photo :

Virginie retombe en enfance, peut-être que son métier lui manque :

C’était notre dernière soirée avec Yves et Virginie qui prennent le bus demain matin pour s’enquiller 33 heures de trajet. Paix à leurs âmes. Il faut savoir c’est le temps qu’il faut en bus pour faire le Havre – Bucarest selon les données qu’ils nous ont fourni.

Samedi, c’est également notre dernière journée pleine à Punta Arenas. L’occasion de bosser sur le blog et flâner en ville sous ce magnifique soleil d’automne :

Nous trouvons un peu partout des cartes de l’antarctique, l’occasion de nous rappeler que nous n’en sommes pas très loin et que le Chili y revendique un bout de territoire :

Dimanche 6 avril, nous quittons le Chili de bon matin en prenant le bus pour Rio Gallegos qui se situe en Argentine. L’heure de la grande remontée vers le Nord a sonnée.

Nous aurons passé une bien bonne semaine à Punta Arenas et pris du bon temps à l’auberge Samarce House qui est un endroit bien sympathique (proprio, petit dej, ambiance) mais qui dispose d’un gros point noir que nous avons découvert en traînant pas mal là bas. Les draps ne sont pas systématiquement changés entre les clients. En Inde, ça passerait, mais pas ici !

Pour voir toutes les photos de cette semaine de glande à Punta Arenas, cliquez ici.

Pour lire l’article de Clara sur Punta Arenas, ça se passe par là et celui de Yes et Virginie, ça se passe par ici (en fin d’article).

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