Aux couleurs de l’été indien…

Vendredi 11 octobre, nous quittons donc New Delhi pour rejoindre Jaisalmer, ville dans le désert du Rajasthan qui se situe non loin du Pakistan.

Départ à 17 heures, arrivée à midi le lendemain… on vous laisse calculer le nombre d’heures qu’on a passé dans le train. Train plutôt confortable car nous avons opté pour la classe « 3A », c’est climatisé et il n’y pas de sur-remplissage. Chacun a donc sa couchette et ça se passe toujours mieux quand c’est comme ça. De plus nos voisins sont très sociables et nous passons une bonne partie de la soirée à discuter avec Devendra, un indien qui bosse dans le marketing et qui est passionné par notre voyage. Il veut tout savoir, tout voir. Nous lui montrons environ 2 500 photos (quand même !) de notre trip, pour lui c’est une chose impensable de faire ce genre de voyage. Il nous invite donc à manger chez lui à Jaipur, ville que nous atteindrons dans une dizaine de jours. C’est très sympa comme idée, rendez vous est donc pris.

Arrivés à Jaisalmer nous embarquons dans un rickshaw affrété par l’auberge :

Il fait un soleil de plomb dans cette ville du désert, ce n’est pas encore ici que nous aurons froid ni même ne verrons un seul nuage.

Nous avons prévu de rester 3 jours pour visiter la ville ainsi que pour faire un « camel safari » comme ils disent. L’attraction à touristes en mal de sensations fortes. Nous nous mettons donc en quête d’une agence ou d’un hôtel qui pourrait nous organiser une petite randonnée pour pas trop cher et loin des sentiers (trop) touristiques, tant qu’a faire !

Mais c’est alors que nous (re) croisons Raph et Jess, un couple de français qui voyagent depuis 10 mois en Asie et Océanie (leur blog est disponible sur la page blog amis). Nous les avions déjà vu dans l’avion pour le Népal puis dans un restaurant de Katmandou. Ils viennent d’arriver à Jaisalmer et recherchent également une ballade à dromadaire. Nous passerons donc l’après midi ensemble à papoter et trouver notre tour. Pour 1 400 roupies/personne nous partons une journée et demie avec une nuit dans le désert à la belle-étoile, ça promet !

En chemin pour trouver une agence, Romain se fera agresser par une vache sacrée. Alors que l’on marchait tous les 4 dans la rue, une vache plus turbulente que les autres (elles sont très nombreuses ici) fixera Romain pour lui donner un bon coup de tête dans le thorax, surement pour un regard de travers ! Heureusement qu’elle avait les cornes vers l’arrière, sinon ça aurait été plus délicat. Le genre de scènes qui n’arrive qu’en Inde mais qui rentre dans le folklore local !

En fin d’après midi c’est découverte du quartier et cuisine de l’Inde du sud pour terminer la journée :

Masala dosai, crêpes épicée aux pommes de terre :

Le lendemain matin c’est ptit dej sur la terasse de notre Guesthouse « Dylan » :

avant de partir visiter le fort de Jaisalmer, principale attraction de la ville. La citadelle a été fondée en 1156 mais les murailles sont de construction plus récente (aux alentours des 14ème et 15ème siècles). A l’intérieur on y trouve une vieille ville avec un palace et des temples mais aussi beaucoup de boutiques à touristes et quelques restaurants et hôtels.

Nous déambulons donc dans les rues en manquant la visite que l’on voulait faire. Le temple Jain n’était ouvert que jusqu’à 12h30 et nous arrivons à midi, un peu tard ! surtout que l’entrée flirte avec les 300 roupies.

Nous nous contenterons donc de nous ballader dans les rues et manger dans un restaurant ayant un point de vue sympa.

Les remparts servent souvent de poubelle et sentent la pisse mais on fait avec.

Puis ce n’est pas tous les jours qu’on tombe sur un restaurant qui a le même nom que sa date d’anniversaire, nan ?

Une petite vue sur le fort qui est plutôt imposant :

Nous partons ensuite visiter Patwah-ki-haveli, ensemble de 5 maisons édifiées au 19ème siècle pour les 5 fils d’un riche marchand (350 échoppes à travers l’Asie, nous apprend le guide du Routard).

Les rues en Inde sont toujours très animées :

et pour gagner un endroit il faut toujours compter perdre un peu temps pour esquiver les motos qui roulent à toute allure, les différents rabatteurs et conducteurs de rickshaws qui vous « agressent » environ toutes les 2 minutes. Il y a également les simples « Hello » que l’on reçoit environ 50 fois par jour !

Pas de photo de l’intérieur des Havelis mais quelques jolies façades finement ciselées :

Pour la fin d’après midi nous nous dirigeons vers le lac Garisar, en bordure de la ville.

Les rues en Inde ne laissent jamais indifférent…

Puis nous prenons de la hauteur, sur le roof-top d’une guesthouse, pour le coucher de soleil.

Certains restaurants jouent à fond la carte des guides de voyage :

Lundi 14 octobre, le départ est fixé à 8 heures du matin pour notre « Camel safari ». 30 minutes de jeep pour rejoindre la « campagne » du désert et nos fidèles montures.

Ils ont l’air en pleine forme, n’est-ce pas ?

Nous avons la chance de n’être que 4 (nous deux ainsi que Raph et Jess) avec notre chamelier et un gamin de 12 ans qui l’accompagne, soit disant c’est les vacances pour lui.

Pour avoir déjà essayé le dromadaire, on sait que c’est pas ultra confortable comme animal et que nous allons rapidement avoir mal aux fesses. Le matin nous ferons 3 heures de rando puis une grande pause l’après midi avant de reprendre pour une heure avant que le soleil ne se couche.

Les rois du désert sont en selle !

Au début nous naviguons pas mal entre les lignes électriques et autres installations pas franchement très sexy mais ça s’améliore par la suite. Il faut dire que ce désert est très peuplé et les habitants cultivent aux alentours.

Le dromadaire de Jez est bien gourmand et ça pose problème.

Des gazelles du désert :

Nous sommes bien contents de profiter de la longue pause déjeuner car nous avons déjà tous pas mal souffert… les dromadaires du Rajasthan sont aussi inconfortables que les dromadaires du Gobi.

Notre jeune chamelier :

Puis nous reprenons en fin d’après midi pour une dernière heure. Heureusement, il n’en fallait pas plus !

Nous allons passer la nuit à la belle étoile au creux d’une dune de sable. On nous avait promis d’être seuls, ce n’est pas tout à fait le cas mais ça reste largement acceptable.

Il n’a pas l’air d’avoir souffert de la chaleur

Par contre, nous, nous avons soif !

Nous admirons le coucher de soleil depuis les quelques dunes de sable qui peuplent l’endroit.

Le chamelier s’est transformé en cuisto :

Notre campement :

parfait pour admirer les étoiles et profiter de la douce nuit du désert.

Et le lendemain matin il faut se remettre sur ces animaux (de torture) pour 2 petites heures de ballade.

Certains animaux compteraient-ils faire des provisions de nourriture ?

De retour à 11 heures à Jaisalmer nous passerons le reste de la journée sur la terrasse de l’auberge à discuter avec nos compagnons d’aventure ainsi qu’à mettre à jour le blog.

Puis à 23 heures nous prendrons le train de nuit pour Jodhpur, ville située à environ 300 kilomètres de Jaisalmer. 300 kilomètres cela fait donc quasiment 6 heures de train, en Inde tout du moins.

C’est donc à 5 heures du matin que nous débarquons à Jodhpur :

C’est la deuxième ville du Rajasthan, connue pour sa forteresse magistrale et sa vieille ville aux maisons nappées de bleu. Il y fait aussi très beau puisqu’on ne compte que 18 jours sans soleil dans l’année. Ces 18 jours ne signifient pas non plus qu’il pleut, juste qu’il peut y avoir des nuages !

Après avoir trouvé notre auberge sur les coups de 7 heures du matin nous nous rendormons et ne commencerons la visite de la ville que dans l’après midi.

La place principale est marquée par la tour de l’horloge (Clock Tower) :

qui se trouve non loin de notre auberge « Tuktuk cafe » qui propose des lits en dortoir au tarif imbattable de 100 roupies/nuit soit environ 1,2 EUR/personne.

La forteresse domine la ville.

Nous déambulons dans les rues de la vieille ville.

Jodhpur est surnommée la ville bleue et l’on comprend pourquoi en voyant les murs des maisons de la vieille ville. Le bleu vient de la célébration du Dieu Krishna qui avait le visage bleu.

Nous entamons ensuite une tournée « présidentielle » puisque c’est un véritable « déluge » de Hello et autres signes que nous allons recevoir. En effet, c’est un jour férié et tous les enfants sont dans la rue. Des dizaines d’entre eux, tout l’après midi, vont nous demander des photos d’eux. Même des adultes nous demanderont qu’on les prenne en photo. Nous serons entourés, à certains moments, de plusieurs dizaines d’enfants criants « One picture please, one picture ». Ils veulent tous se faire prendre en photo dans l’unique but de se voir sur l’appareil ensuite. C’est le plus souvent réalisé dans une cohue pas possible, certains en profitent pour nous demander de l’argent également.

Nous en prenons donc énormément en photo mais ne pouvant satisfaire à toutes les requêtes. Quand un nous demande il y a souvent ses 10 copains qui nous demandent ensuite la même chose. A force nous sommes obligés de refuser en masse les sollicitations.

Certaines gamines demandent mais ont peur ! Même les balayeurs et handicapés sont de la partie :

Nous assistons aussi au spectacle qui se tient à la boucherie du coin…

Même un rickshaw veut que l’on soit pris en photo dans sa machine.

Nous continuons notre visite de la ville dans une ambiance surréaliste.

Puis nous croisons 3 gamins (qui pataugeaient dans le lac) et qui veulent absolument qu’on les suive.

Nous montons alors sur les hauteurs de la ville pour participer à une partie de cricket improvisée devant une maison… moment incroyable avec les habitants du quartier qui nous regardent pendant que nous (essayons) de jouer avec les enfants du quartier. Quel après midi qui vire au n’importe quoi !

Les enfants nous disent alors de les suivre dans une partie encore plus reculé de la ville et disparaissent… nous laissant dans les mains d’autres enfants ! Nous devons encore prendre tout le monde en photo avant de réussir à s’extirper de là pour regagner notre auberge.

Nous profitons enfin du calme de notre guesthouse, cela fait du bien après une après midi aussi surréaliste.

Le lendemain matin la journée commence par une dégustation d’omelettes dans la rue. C’est pas mauvais et pas très cher.

Surtout qu’il y a un spectacle qui se déroule au même moment sous nos yeux.

Nous entamons ensuite la visite de la forteresse de Mehrangarh avec la chinoise qui partage notre dortoir ainsi qu’un coréen. Les deux avaient besoin de nous pour passer l’entrée (il sont venus sans leurs passeports les malins !)

La forteresse date du 15ème siècle et est aujourd’hui entièrement consacrée à un musée. Les maharajas y vécurent jusqu’au début du 20ème siècle, on peut donc y trouver beaucoup de traces très intéressantes de leur passage. Un audio guide est fourni pour le prix (400 roupies quand même !) et explique plutôt bien toute l’histoire du lieu. Il faut aussi payer en plus pour avoir le droit de prendre des photos.

L’ensemble domine la ville de 135 mètres de haut :

A l’intérieur c’est richement décoré et les œuvres sont variées.

Les chaises pour porter son altesse ou ses nombreuses femmes.

Ils faisaient également beaucoup la guerre :

La chinoise qui nous accompagne et avec qui nous sommes également allés deux fois au restaurant.

Voyager seule pour une fille en Inde, il faut beaucoup de détermination et une bonne répartie.

Le faste de l’intérieur du palais tranche avec la misère qui sévissait à l’extérieur des murs.

Visite d’environ 2/3 heures qui nous plonge à l’époque des maharajas, c’est très sympa.

Puis nous en profitons pour visiter (gratuitement, on a oublié de nous faire payer !) le temple de Jaswant Thada. C’est tout petit mais bien mignon de l’extérieur :

La visite de Jodhpur s’achèvera par un spectacle le soir devant la tour de l’horloge. Chanteurs et danseuses traditionnels enflamment le dancefloor !

Vendredi matin nous décollons à 7 heures pour prendre un train qui nous emmènera vers Ajmer, haut lieu de l’islam en Inde.

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