Bariloche : A l’eau maman bobo

Samedi 15 mars 2014, nous arrivons donc à Osorno au petit matin. Une partie de la matinée sera consacrée à aller porter plainte suite au vol du portefeuille de Jez. Après avoir été redirigés 2 fois, le 3 ème commissariat acceptera de prendre la plainte. Cela prendra quand même pas mal de temps, dommage on aurait aimé pouvoir visiter cette magnifique ville un peu plus longuement.

Pendant l’après-midi, nos activités ne seront guère plus intéressantes. Comme Jez n’a plus de carte bancaire, nous avons retiré tout ce que nous pouvions avec la carte de Romain. Malheureusement, cela sera insuffisant pour aller faire une excursion dans la région des lacs en partant d’Osorno. Nous cherchons alors à obtenir plus d’argent pour pouvoir changer des pesos chiliens en dollar afin de pouvoir les changer ensuite en pesos argentins pour ne pas avoir à utiliser de carte bancaire en Argentine car cela est désavantageux.

Du coup, nous essayons par Western Union, célèbre site qui permet d’envoyer de l’argent partout dans le monde en quelques minutes. Après quelques heures de persévérance et l’aide du frère de Jez, merci à lui, nous réussirons à obtenir un peu de liquidités pour subsister en Argentine. A noter également un paiement que Romain devait valider par un code reçu par sms et qu’il a annulé sans jamais rentrer le code a tout de même été validé, la fiabilité des systèmes de sécurité bancaire fait plaisir à voir…

Ensuite nous irons trouver une auberge dont le nom nous échappe. Elle est dans le Routard et est située près de la gare de bus. Un peu chère, 10 000 pesos chacun, et pas exceptionnelle, mais on a pas trouvé de meilleur compromis.

Nous décidons de faire une croix sur l’excursion initialement prévue, à cause de nos malheurs récents et du mauvais temps, et partons dès le lendemain pour Bariloche avec Andesmar moyennant 13 000 pesos chacun.

Andesmar va nous gâter, avec un délicieux sandwich comme repas :

Et aussi avec une animation exceptionnelle dans le bus. Nous participerons avec bonheur au bingo organisé durant le trajet, rien à gagner mais le plaisir de jouer est là.

Après quelques heures de route et un nouveau passage de frontière, nous revoilà donc en Argentine. Nous posons nos valises à Moving hostel travel bar, une bonne auberge malgré la présence, surprenante, d’un lit double dans le dortoir.

La vue depuis la chambre est plutôt sympa.

Nous allons ensuite un peu gambader dans les rues…

San Carlos de Bariloche a des faux airs de ville suisse et pas seulement pour sa station de sports d’hiver. On y trouve également d’autres choses qui nous font bien baver :

Mais qui dit station touristique, dit prix bien élevés, du coup on va rester raisonnables. Ensuite nous irons visiter la remarquable cathédrale Nuestra Señora del Nahuel Huapi. De construction relativement récente (années 40), elle a un style assez étonnant avec notamment de grandes portes vitrées.

On a même l’impression que le confessionnal vient de chez Ikea :

Par la suite, nous irons voir les abords du lac Nahuel Huapi situé tout près.

Il ne fait pas super beau, et il y a surtout un vent de fou, bienvenue en Patagonie.

En soirée, nous trouverons un restau à peu près abordable pour savourer de bons sandwichs appelés ici lomitos.

Le lendemain, nous consacrerons la matinée à la recherche d’une location de voitures. Nous voulons en effet visiter la région des 7 lacs environnante. Clara va nous rejoindre dans l’après-midi et faire ce petit road trip en notre compagnie.

La météo est plus clémente et entre 2 agences de location, nous visitons un peu le centre ville.

On trouvera même une agence qui a un aspect assez original :

Comme notre auberge est complète, nous devons déménager à 30 mètres de là, au Punto Sur Hostel. C’est un brin moins bien, mais ça reste une auberge pas trop mal.

Après avoir retrouvés Clara, nous retournerons aux abords du lac, il faut dire que le temps n’ayant rien à voir avec celui de la veille, c’est toute l’ambiance qui s’en trouve changée.

Dans la foulée, nous irons louer la voiture. Nous avons choisi l’agence Amici qui nous offre le prix le plus bas (700 pesos pour 48 heures avec le droit de faire 500 km). C’est vraiment moins cher que la concurrence, du coup on doute même du sérieux de cette agence, mais bon on a aucune certitude que ça soit mieux ailleurs…

Nous irons ensuite chez celui qu’on ne présente plus, la glace est tellement bonne que Clara en perd son latin :

Mardi 18 mars, avant de récupérer la voiture, nous irons faire nos courses alimentaires pour les 2 jours à venir. Comme toute bonne ménagère de moins de 50 ans, Clara ira chez carouf :

Pour ce qui est de l’analyse du panier de la ménagère, il y a de quoi boire (de l’eau évidemment) et de quoi faire de délicieux sandwichs.

Il est ensuite temps de prendre possession de notre bolide, une chevrolet Celta 3 portes.

Nous partons tout d’abord faire une petite boucle non loin de Bariloche, boucle qu’il est même possible de faire en vélo à la journée. Nous trouvons rapidement un endroit sympa où casser la croûte.

Jez profitera de cette première pause pour faire l’idiot, et sans dommages !

Sur la route, nous ferons des pauses dès que nous trouvons un point de vue qui nous plaît, et ce n’est pas ce qui manque dans les environs.

C’est également l’occasion de tirer le portrait de la faune locale :

La fin de la boucle est marquée par la terrible ascension du Cerro Campañero. Les moins courageux peuvent monter en téléphérique, mais nous optons pour la montée à pieds comme quoi la radinerie peut-être une forme de courage. Nous mettrons la bagatelle de 25 minutes pour atteindre le sommet.

Mais la récompense est là :

Nous sommes admiratifs devant un tel paysage…

… même si Romain peste contre les nuages trop nombreux à son goût.

Mais il est temps de reprendre la route, nous partons en direction de San Martin de Los Andes, au Nord de Bariloche.

Suivant les bons conseils de l’agence de location, nous ferons un stop à Villa La Angostura. Si la ville n’a rien de spécial, nous irons au bord de l’eau

La route longe les lacs, et nous sommes amenés à nous arrêter régulièrement pour être subjugués devant le travail de mère nature. Cela est aussi l’occasion de couper un peu avec la musique du mp3 de Clara qui a des goûts tellement variés qu’il est impossible de tout aimer.

Mais lassés par tant de beauté, nous prenons un malin plaisir à gâcher un peu la vue :

La mission suivante consistera à trouver un lieu tranquille où poser la voiture pour la nuit. Nous jetons notre dévolu sur le lac Traful. Ce n’est pas tout à fait sur la route, mais ce lac faisant partie des choses à voir, nous sommes prêts à faire un petit détour.

Nous nous engageons sur une route non bitumée à la recherche du fameux lac. En tournant sur un chemin annexe, on va même se retrouver au beau milieu de nulle part.

Nous ne sommes pas loin d’abandonner, mais Romain sort l’arme ultime, le GPS.

Merci à lui, nous verrons que nous sommes à quelques centaines de mètres du lac, il n’est plus question d’abandonner. Nous trouvons rapidement un endroit où crécher.

Difficile d’imaginer meilleur endroit pour passer la nuit… si on fait cas du confort rudimentaire que nous offre la voiture – il fait quand même trop froid pour dormir à la belle étoile.

Et comme on fait les choses bien, on met même le rosé au frais :

On fera encore les idiots, et toujours sans dommages.

Une fois la nuit tombée, on aura droit à un magnifique clair de lune.

Les nuages s’étant faits la malle durant la nuit, nous aurons droit à un lever de soleil de toute beauté.

Avant de quitter ce lieu magique, on se fera un petit dej’ princier.

Une mission d’un autre ordre nous attend également, le sauvetage de truite…

… malheureusement la pauvre semble trop mal en point, malgré notre aide elle se remet sur le dos, à l’heure qu’il est elle doit reposer au paradis des poissons d’eau douce. Le cœur lourd, nous reprenons la route de San Martin.

Encore une fois, le trajet sera ponctué de multiples arrêts surtout qu’aujourd’hui il n’y a plus de nuages, Romain est de meilleure humeur.

L’arrêt suivant, nous laissera même béats.

En même temps, il y a de quoi.

Nous sommes encore sur la fameuse route 40, mais on est à plus de 2 000 km de Salta désormais où les panneaux affichaient 4 500 km.

Les paysages ont d’ailleurs bien changé depuis mais c’est toujours superbe.

Et un peu plus loin, on aperçoit San Martin et la perspective de ne pas manger un sandwich jambon-fromage pour midi !

Au final, la bouffe n’est pas non plus sensationnelle et pas forcément hyper raccord à la commande, mais bon on ne renie pas un repas chaud.

Avant de quitter cette ville, nous allons faire un tour sur la plage.

L’eau est froide et il ne nous viendrait pas à l’esprit de se baigner, pourtant cette idée à l’air de trotter dans la tête de ces dames :

Après avoir fait le plein, nous reprenons notre route vers Bariloche cette fois. Un dernier lac, le Meliquina, se trouve le long de la route, c’est donc tout naturellement que nous y ferons une halte.

Jez donne ensuite des cours de ricochets. Cela n’intéresse pas spécialement Romain, son truc à lui c’est de taper au pied dans les cailloux. Pris d’un excel de zèle, ou de stupidité, Romain va nous tenter une figure acrobatique… il lance deux cailloux et tente de les frapper de manière quasi-simultanée par un ciseau acrobatique majestueux.

Malheureusement, faire l’idiot n’est pas toujours sans dommages, la réception sera plus qu’hasardeuse et Romain va tomber en arrière et amortir sa chute via sa main gauche.

Il semble touché et met sa main dans l’eau pour calmer la douleur.

Un peu plus loin, malgré la douleur qui persiste, Romain prendra la pause avec le sourire pour la photo souvenir du road-trip.

Même si nous pouvons rendre la voiture le lendemain matin, nous avons choisi de dormir à Bariloche et de s’offrir le confort d’une auberge pour la nuit. Nous poursuivons donc notre route, mais sans négliger le paysage.

Il ne faut plus regarder dans le rétro et poursuivre notre marche en avant…

(N’hésitez pas à nous solliciter si vous cherchez des transitions de qualité)

Avant d’arriver à destination, on assistera tout de même au coucher de soleil sur le grand lac qui borde Bariloche.

On trouvera ensuite un restaurant plutôt abordable pour le dîner où Romain pourra déguster des gnocchis.

Ce même Romain va passer une nuit terrible, sa douleur à la main étant toujours très présente.

Le matin, après avoir rendu la voiture, tout se passera sans soucis, nous irons donc aux urgences. Et pour cause, la main gauche de Romain semble avoir un petit souci…

Les urgences ne font pas spécialement rêver, on espère juste que les médecins sont en meilleur état que le bâtiment :

L’hôpital public en Argentine est gratuit, au moins cela aura l’avantage de ne pas coûter un bras au malheureux Romain !

Pour le côté malheureux, il faut imaginer un peu car ce grand sourire n’est pas très représentatif. Une analyse des radiographies nous permettra d’en déduire que Romain s’est fracturé le scaphoïde, les médecins lui annoncent qu’il doit garder son plâtre environ 3 semaines, affaire à suivre…

Clara et Jez mettrons tout en oeuvre pour consoler le pauvre Romain. Tout d’abord, on l’enverra manger un bon burger chez son meilleur ami.

Ensuite Jez lui fera un joli dessin de son animal préféré sur le plâtre, le panda géant de Chengdu :

Le soir, nous prenons un bus en direction de El Chalten. Le trajet a coûté 1230 pesos et va durer 24 heures. Romain qui a de base une hantise des trajets en bus est absolument ravi.

Dernier repas à la gare de bus avant ce trajet d’enfer :

Toutes les photos de Bariloche se trouvent dans cette galerie.

Et enfin vous pouvez trouver une autre version de cet article sur le blog de Clara.

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